Lorsque mamy se réveille le matin, c'est-elle qui vient lui dire bonjour,

qui assiste à son petit-dejeuner,

mais bien-sùr sans un bruit, sans un mot.

Elle est réspectueuse la solitude!

Les heures, au cadran de la vieille horloge, s'égrènent doucement.

Le balancier rythme la seule musique saccadée de la maisonnée.

Mamy chante quelques fois, pour oublier ce tic-tac,

Mais ça ne dure pas,

et ses yeux s'emplissent de larmes.

Alors, moi, la solitude, je viens à son secours.

Il ne faut pas pleurer, je suis là, moi!

Alors mamy se fache

tu me laisses tranquille!je ne veux pas de toi!

Et elle lui raconte, que sûrement ses enfants viendront ce dimanche,

et qu'elle rira avec eux.

Ils feront tant de bruit, qu'elle en sera toute étourdie.

Elle aimait pourtant bien sa solitude avant.

lorsque tout le monde était parti

s'asseoir sur son divan, et écouter le tic-tac,

ce même tic-tac

qui lui dit, qu'elle reverra trés bientôt joseph.

Une lumière envahit la pièce,

c'est la petite femme de ménage, toujours souriante,

et que mamy attend avec impatience.

Elle lui raconte les petits potins du village, et mamy, écoute, ravie.

Mais le temps d'un éclair, elle disparait,

et mamy reste, un sourire aux lèvres, désemparée.