Avec la première vague
quand la marée revient
une ombre se précise
sur la forêt couchée en travers de la plage
elle cherche à entrer
mais reste sur le pas
de ce pays trop doux
où ses bras n’ont que faire
les yeux dessous le masque
refusent par avance
le mensonge pétri
je suis venue alors me glisser
dans le salé des gouttes
qui roulent sur ton visage
entre laine et peau noires
où tu caches ton nom
tu ne veux pas entrer
je ne puis plus partir
nous restons
tous deux
dans les courants mêlés
de l’océan, des fleuves et puis du sang
perdus noyés
là où la vague arrive
mais ne pénètre pas
dans ce pays trahi
par les hommes aux fusils
qui t’attendent derrière
entre rêve et forêt
cachés dessous les mots
dont le bruit étouffé
est resté prisonnier
sans entrer dans l’histoire.
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Style : Poème | Par torreon | Voir tous ses textes | Visite : 1075
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