MON AMI (écrit en 2007, réécrit en 2008)

Je ne sais pas si je vous ai parlé de cet ami silencieux et véritable, qui m’accompagne quotidiennement.

Qui, au fil des saisons, est devenu un vrai compagnon.

Je ne connais rien de lui, pas même son prénom. Je l’ai baptisé Roberto.

Souvent je le croise, au détour de mes errances, je sais qu’il est d’un précieux soutien.

Il me parle.

Me donne des leçons de vie, parfois.

Son point de vue.

Il m’appelle Elle.

Et il me dit qu’il a très envie de vous parler, aussi si vous voulez bien écouter sa chanson...

1- Je me présente:

Elle m’appelle Roberto, et je suis...

...un crapaud de jardin.

A la différence de mes amis, les Nains, je suis autonome, je peux donc me fondre dans n’importe quel recoin du paysage à mon gré et ne plus bouger.

 J’apparais comme un très bon décorateur.

Elle, m’a confié la lourde charge d’accueillir nos hôtes en chanson, il est vrai que je joue un peu au DJ à mes heures perdues,  à l’amphibien le reste du temps.

Je tiens à préciser que je l’aide bénévolement, ce qui est peu répandu de nos jours.

Mon aspect, assez cabossé, ne rebutera en aucun cas, je le pense, des âmes aussi nobles que les vôtres, qui auront, avant tout, la décence de ne s’intéresser qu’à ma pureté d’esprit, car vous l’avez senti, je suis le bon samaritain.

Le savez-vous. J'apporte mon soutien aux solitaires.

Les pieds dans l’eau.

Et si on me dit si près des puits, c’est qu’en vérité, j’ai déjà touché leurs fonds, pour  ensuite, remonter le courant de ces eaux inquiétantes.

Je pourrai vous aider, si vous y tombiez, à vous en extirper, je connais des secrets.

En contrepartie, je vous demanderai de ne plus me faire bouillir, sécher, écarteler, brûler...

Encore moins de tenter de me gonfler!

Que diable!

Je tiens à préciser qu’Elle s’est toujours comportée très correctement avec moi ( pas de saignées, pas de macérations forcées dans quelque alcool à 90 degrés). Aucun indice de sorcellerie.

Quoâque...

Tout de même:

... je vais vous raconter ce qu’elle m’a dit un jour, et qui m’a fait douter:

Elle m’a harangué de la sorte: 

”Roberto, ne viens jamais essayer de m’embrasser, n’y pense même pas!

Si, à un moment, tu te décidais à vouloir changer d’aspect, à croire toutes ces sottes histoires abracadabrantes de métamorphose qui parlent de princes ensorcelés, transformés en amphibiens par de bien vilaines personnes, je te congédierai direct, sans un seul baiser, compris? “

La nuit, j’ai été pris d’un terrible doute: Pourquoi, déjà je m’appelle Roberto?

Est-ce que c’est réellement un prénom de ...?

...enfin: un homme sommeillerait-il en moi?

 Roberto, mon beau Roberto, ......(soupir)......

Si tu t’appelles Roberto, c’est uniquement pour rimer avec Crapaud. 

Et c’est plus joli que Robert, non?

                                                                                                               (fin de la première partie)

Et bientôt, sur mytexte: ROBERTO -2- le retour, 

ou combien il est pénible, parfois, d’écouter plus petit que soi