Alors que dans tes bras je me suis laissée porter par tes caresses voluptueuses, je sens comme un cri dans ma poitrine. Alors que je me sentais voguer vers de splendides couleurs: l'amour, le désir... je deviens inerte, les couleurs éclatent et en quelques secondes s'estompent jusqu'à ne plus exister. Tu ressens ce cri qui vient toi aussi te percuter en plein coeur, nous ne formons qu'un, et tu me regardes, et je peux distinguer dans la pénombre de la chambre: tes yeux larmoyants. Ne pouvant affronter cet océan de tristesse d'un seul mouvement je te tourne le dos. Je sens alors tes larmes restées suspendues jusqu'à cet instant: rouler, puis couler le long de ton visage que tant de fois j'ai effleuré. Tes larmes coulent tout doucement, péniblement, une a fini de parcourir ton visage et vient se déposer sur l'immensité de mon dos. C'est froid, très froid sur mon dos qui était encore brûlant de désir, et là c'est mon coeur qui devient brûlant de douleur. Je ne comprends plus ce qui se passe en moi, je ne contrôle plus rien désormais. Je sens alors un vent glacial qui n'est autre que ton souffle que tu laisses échapper sur ma nuque. Ce vent glacial me souffle tout ton amour, toute ta tendresse. Mais mon coeur brûle de douleur, et ce vent glacial le met en feu, oui il s'enflamme pour me dévorer, pour me détruire, il gémit: je n'ai pas le droit de t'aimer. Tout se bouscule dans ma tête, tout mon corps est en alerte: "je n'ai pas le droit de t'aimer" Et je sombre, et je suis dévorée par les flammes qui se trouvent maintenant tout autour de moi, tu n'es plus là, il n'y a plus de pénombre, je brûle, tout est orangé, enfumé... Je sens ma mort venir... Une dernière image me traverse: c'est mère qui lâche dans un torrent de flammes:"je ne voulais pas que tu l'aimes, c'est un crime ma fille!" Je n'ai plus mal, j'ai peur, je frissone, je pleure, et soudain... je me réveille. Tout cela n'était qu'un songe, je me suis simplement endormie dans tes bras, c'est maintenant le souffle de ta voix que je sens le long de mon corps, le souffle de ta voix qui me rassure, qui me souffle, qui me jure que cette femme ne dévorera pas, ne détruira pas, ne brûlera pas notre amour...
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Style : autre | Par heleeene | Voir tous ses textes | Visite : 841
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Commentaires :
pseudo : ficelle
...je connais ce genre d'histoire, Heleeene...Beaucoup d'amour, beaucoup de mots, ceux de l'Amour...Très joli texte.
pseudo : bijoucontemporain
un amour peut-il s'affranchir de ce qui a construit son enceinte ? Quel beau texte !
pseudo : gigi
trés beau texte merci
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