L'azur dans les yeux, du mouvement indolore, échoue mes vœux et dérive le sort qui emprisonne mon corps.

Eternelles Ondines d'une rivière si fine qui mènent a l'océan, lent très lent est le flot de ce petit ruisseau, qui bientôt sera le grand bleu, immense mer de peine, sur laquelle vogue le sort de la mort prisonnier de sa haine.

Je m'éloigne de la lumière, elle qui me rendait si déterminé, je m'éloigne de la terre et dans une dernière prière, contemple ce que j'ai gâché.

Voila désormais le large, sombre et menaçant. Je vis ma vie en marge, prisonnier sur une coquille dérivant.

Je coule sous le poids du passé, ancré dans de vastes remords, épaves et fantômes pour rêver, peut-être...bientôt la mort, pour m'échapper, pour oublier.

Tout autour du moi n'est que vide par dessus une plénitude fictive, les âmes esseulées des sirènes de l'amour emplissent mes pensées maladives. Rien ne me sauve de mon sors, car je sombre, rien que ma pauvre ombre, s'en sort...