Quand après mille mots finement ciselés, affûtés au fer sanglant des amours éternelles, je me regarde dans le plus beau miroir qui me dit que je ne suis pas un prince, je me remets à aimer. Quand après moult souffrances l'être chéri emmène dans sa tombe mon sourire amoureux, je me remets à aimer, quand poursuivi par la mort je ressuscite dans les bras d'une épouse, je me remets à aimer, quand meurtri par cent blessures ouvertes au rasoir des futurs rassurants je répands mon sang en corolle ensoleillée, je me remets à aimer.
À chaque fois que tu me parles, je me remets à aimer. À chaque instant que la vie m'offre, je me remets à aimer, à chaque lettre que tu écris je me remets à aimer, parce que c'est ma seule façon de vivre et de supporter cette existence, avec son cortège de souffrances, de questions, d'incompréhensions, d'illusions, de bonheurs et de rayonnement.
Et quand bien même je ne serais qu'un crapaud devant tous les beaux geôliers qui savent sourire en mentant et dorer leurs prisons, je continue d'aimer parce que dans mon marais poussent les plus belles fleurs. Coâ ? Coâ