Une nuit, où je fixais la fumée de l’encens,
ses somptueuses et diaphanes arabesques s’élevaient vers le plafond de mon bureau, je laissais peu à peu mes pensées libres de voler,
la nécessité d’écrire le poème qui va suivre m’est apparue.
Ces articulations de mots m’aideraient à dépasser une étape douloureuse, et changer l’état de cette situation figée: s’éloigner de la rancune, accepter l’imperfection (la mienne autant que la sienne) dans la relation amoureuse... Et c’était déjà bien que nous soyons parvenus, lui et moi ensemble, là, où l’horizon laisse entrevoir le Nirvana, même si nous n’avions pu accéder à ce lieu, qui venait de se matérialiser devant nous, y pénétrer, s’en pénétrer?
Tout avait soudain paru si irréel, j’avais eu peur d’y croire... il avait manqué de courage... et la chute avait été spectaculaire.
Une rupture.
Ou chacun de nous rejetait la faute sur l’autre. Comme si nous étions devenus deux enfants. Irresponsables.
Je regrettais d’avoir commencé cette histoire, je regrettais d’avoir continué cette histoire, au moment où l’illusion, le mensonge avaient fait irruption dans notre vie; je regrettais mon manque de discernement... JE REGRETTAIS
Face à cette cruelle déception, je sentais qu’il me fallait désormais exprimer les paroles encore imprimées dans mon corps.
Enlever le goût persistant auquel mes papilles étaient soumises depuis plusieurs mois.
Guérir de l’amertume, de la passion tourmentée.
Il devenait nécessaire de débarrasser ma tête de toutes ces idées obsédantes, de cette rancoeur, qui m’empêchaient d’écouter les palpitations de mon coeur me bercer.
Me calmer.
Entendre à nouveau les vibrations de l’âme lavée de toute colère.
Je me devais de ne plus m’agiter pour parvenir à un point d’équilibre.
Et élever mes sentiments ... Prendre de la hauteur ... et guérir ... mon amour ... mis à mal ... enfin, me remplir de plénitude ... ne garder que la pureté des sentiments éprouvés, il y en avait eu... au milieu de toute cette superficialité...
dans la fumée de l’encens...
Je vous laisse quelques mots mis en strophes, en vers... quelques pas esquissés vers la liberté, qui ne s’imprègnent plus de silence, et qui disent ... mon essai... , de poème EXPULSIF:
Parole de fée:
Quand j’en aurai le temps,
Que la fumée aura cessé de sortir de mon nez,
Que mes canines auront cessé de pousser
-Qui t’a dit que je t’en voulais?-
Je t’appellerai
Quand j’en aurai le temps,
Que les crapauds et les mouches,
Ne sortiront plus de ma bouche
-Ce sera plus facile pour parler-
Je t’appellerai
Quand j’en aurai le temps,
Finis de lire toutes ces histoires d’amants,
-Tiens connais-tu l’histoire d’Abélard
Etonnant qu’on ne t’en ai pas parlé?...-
Je t’appellerai
NB: Mais,
Parce que je suis une âme évoluée,
Je ferai la paix, un jour prochain.
Tu sais, tu aurais bien mérité une fessée...
Bien mérité, aussi, d'être métamorphosé...
En nain de jardin...
Parole de fée.
(je vous avais prévenu: c’était un essai... ben oui... mais je compte progresser...vers la spiritualité...avec le temps... )
(à l'humour)
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Style : Réflexion | Par VIVAL33 | Voir tous ses textes | Visite : 1476
Coup de cœur : 12 / Technique : 10
Commentaires :
pseudo : bijoucontemporain
avant que les bulles n'éclatent, je veux te dire mon plaisir de te lire... ++++++XXXOOO+++OOO (sourire)
pseudo : monalisa
VIVAL TA RÉFLEXION EST TROP MAGNIFIQUE DE SPIRITUALITÉ HUMAINE ET SENTIMENTALE. FRANCHEMENT C'EST GRANDIOSE CETTE INTROSPECTION DE SOI.MERCI TU NOUS A FAIT UN BEAU PRÉSENT
pseudo : Cécile Césaire-Lanoix
C'est un essai très réussi. Bravo! Il s'en dégage une profonde réflexion sur l'être... "La lucidité est la blessure la plus proche du soleil", René Char. Mais le temps guérit les blessures...
pseudo : Mengall Emmanuel
Pour un coup d'essai, c'est définitivement un coup de maître ! (autant pour le poème que pour le magnifique texte qui le précède). Un grand bravo Vival !
pseudo : VIVAL33
Merci à tous! Petite précision: le poème se veut humoristique, et je me permets de dire, ici, tout le respect que j'ai, pour Abélard, devenu grand Théologien, aussi, pour nos amis les nains de jardin, et...
pseudo : milopat
et maintenant que tu ne crois plus en l'amour.................amour
pseudo : VIVAL33
Je crois toujours en l'amour ...
pseudo : Fendjel Abdelmadjid
Le fait de vous dire que le chiffre "trois" vous va à merveille,l'expression n'est, ni fortuite ni exagérée!Sculpture,peinture et écriture,quel majestueux accomplissement!En parcourant le listing des écrivains de "Mytexte",je tombe par hasard sur le fameux pseudo:Vival 33.Et quelle a été ma réaction?J'ai naturellement souri,mais sans étonnement.Sans étonnement ai-je dit!Mais pourquoi?Tout simplement parce que vous avez: ce don inné,cette prédisposition extraordinaire,ce penchant naturel pour les belles choses de la vie,notamment les arts et l'écriture.Vous avez cette majestueuse aptitude à vous investir sans complexe et avec efficacité dans des domaines considérés comme réservés aux seuls initiés.Toutes mes félicitations!La narration de ce texte est fascinante.Vous mettez en exergue,sans ambages et sans haine,avec un recul et une sagesse remarquables,les sentiments ineffables,généralement très durs à exprimer.Je n'irai pas jusqu'à l'éffronterie,pour commenter vos sentiments personnels,ce serait manquer de sagesse que de vouloir m'investir dans une telle démesure.Votre texte chère Vival 33,par la force des mots qui émanent des profondeurs de votre sensibilité,véhicule un message et une morale d'une judicieuse psychologie.En femme maîtrisant ses sentiments,et sans indignation,vous nous apprenez que le véritable amour c'est donner et non recevoir!Et je comprends parfaitement pourquoi vous n'êtes pas indignée.Parce que vos hautes capacités intellectuelles et votre perception de la vie vous situent bien au dessus de la bêtise humaine.Pour terminer ce commentaire,je vous dédie ces trois vers qui sont de Rabindranath Tagore(Prix Nobel en 1913)et qui se rapprochent du moins de l'idée générale du texte:"Paix,mon coeur,que l'heure de la séparation soit douce.Que ce ne soit pas une mort,mais un accomplissement.Vivons du souvenir de notre amour et que notre douleur se change en chansons."Pour vous la plénitude de l'expression signifie la plénitude de la vie,et nous l'avons très bien compris à travers vos oeuvres qui méritent tous ,les égards!Tout en vous réitérant mes félicitations,je vous remercie du fond du coeur,de nous avoir donné l'occasion de nous exprimer dans votre superbe espace de communication littéraire.
pseudo : VIVAL33
C'est vous que je remercie du fond du coeur Fendjel
pseudo : Najah Hamid
Tu nous avais prévenu: c’était un essai... et tu comptes progresser...vers la spiritualité...avec le temps...quel SIMPLICITÉ ? Tu sais, Hélène vewgel la femme de Berthold Brecht a dit ; la simplicité est une ruse très remarquable chez l artiste… ton poème est grand...Non pas grand...Il est fort. Beau..Par ton pardon…La puissance de tes mots qui coulent de la fontaine de tes profondeurs, tu transmets un message...il y a un calme très calme doux ; vu la situation. Cruelle déception.et tu es très calme tu es une âme évoluée, très évolué… par ta sensibilité. Tu es très humaine …RESPECTS ET AMITIÉS
pseudo : abyssale
C'est impressuionant comme tu sais manier les mots pour les accorder-_-"( serais-j jalouse?)
pseudo : VIVAL33
Merci beaucoup Najah Hamid et abyssale. Merci pour vos compliments.
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