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le plus beau désamour par obsidienne

le plus beau désamour

 

 

Ils commencent à bien se connaître ces deux là, ils commencent à savoir que leurs corps sont séparés, comme si cette condition première de l'existence était celle qu'ils préfèrent. Pourtant, leurs premières lettres, leurs premières déclarations étaient pleines de la vie de ces deux corps qui se rejoignaient, sans savoir le dire, sans pouvoir l'exprimer, dans un projet décidément symbolique. Mais la réunion de ces deux corps aurait seulement mis à jour des corps alors que ce qu'ils cherchent à faire, ensemble et chacun de leur côté c'est de réunir des âmes, pour que chacun puisse venir, son âme sous le bras et donner vie au plus joli réseau du monde. La communion des âmes est la seule chose qui manque quand deux corps s'aiment.
Et la magie opère. Chaque soupir sans écho, chaque petit tremblement d'une chair pourtant généreuse et qui ne trouve pas de main ou de bouche pour l'arrêter, chaque battement de cœur un peu fort lève une vague qui s'étale. Et les vagues se suivent, se rencontrent, forment un majestueux océan d'amour qui noie leur dépit, parfois leur tristesse et sur lequel leur esquif sillonne sans peur de sombrer. Cet océan érode leurs certitudes et remplace doucement chaque mot dit avec les tripes par une pensée venue du cœur. Les transitions deviennent des serments, sont des aveux, je t'entends, cela me fait du bien de te savoir ici, ce silence est le nôtre, j'ai besoin que tu me parles un peu, rien, je t'écoute. Chaque phrase emmène un bout de vie et va l'installer quelque part, sans savoir exactement ce qu'il adviendra de cet apprentissage. Ils changent, ils s'aiment de plus en plus, déjà ils n'ont plus besoin d'animalité, ils se rassasient de leur douceur sensuelle. Ils remplacent délicatement tous les engrenages de la passion par les rouages de l'amour. Ils s'attendent. Des fois même, ils ne s'attendent pas mais ils se savent ensemble. Et leurs rêves d'amour prennent forme dans leur chair parce que maintenant ils peuvent en parler.
On pourrait croire qu'ils sont vieux, alors qu'ils viennent de naître.

 

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Style : autre | Par obsidienne | Voir tous ses textes | Visite : 714

Coup de cœur : 11 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : ficelle

Je cherche toujours les mots, je cherche l'expression, je cherche la métaphore, je cherche ces symboles du langage qui pourraient exprimer le mieux ce que tes textes font naître en moi, physiquement, émotionnellement. Mais, Cher, Cher, Cher Bijoucontemporain, je n'y arrive pas. Te lire me plonge systématiquement dans un état de "bouche bée" qui m'empêche de nommer, de décrire. Je sais juste que te lire me ravi, comme un baume sur mon coeur tes mots me pansent, comme un lait très doux tes expressions finalement me pensent, aussi. Merci encore pour ces joyaux que tu crées divinement et que, dans ta générosité d'âme, tu livres à tous quotidiennement.

pseudo : ficelle

permets-moi d'ajouter que je ne crois pas qu'il s'agisse de DESAMOUR. Mais, au contraire de véritable AMOUR...d'après ce que je lis.

pseudo : monalisa

BIJOUCONTEMPORAIN POURQUOI LES MOTS ME MANQUENT DEVANT AUTANT DE BEAUTÉ? TOUT SIMPLEMENT TU ES UN MAÎTRE D'OEUVRE MAGISTRALE QUI SUBJUGUE PAR SA PUISSANCE DU VERBE. A CHAQUE LECTURE DE CES PARCHEMINS QUI RESTERONT GRAVÉS AU SIÈCLES DES SIÈCLES JE TE REND HOMMAGE ET RESPECT . MERCI DE DAIGNER VENIR A MA TABLE AVEC DES BONS CROISSANTS TIÈDES QUI SERONT UN RÉGAL POUR LE PALAIS....

pseudo : Isalou

C'est vrai que les mots manquent pour commenter des textes d'une telle beauté, d'une telle profondeur... C'est vraiment magistral.

pseudo : VIVAL33

+++

pseudo : ficelle

tu vois, j'y retourne, encore et encore, alors je me dis que je dois te le dire : je ne me lasse pas de te lire ! non, décidément, je ne parviens pas à m'en lasser !!

pseudo : Blanche Plume

Deux corps qui s'aiment n'empêchent pas la communion des âmes... Mais cela est rare, et c'est bien là le drame ! J'aime cette image d'un océan d'amour qui érode les doutes, Continue à aimer, de tout ton corps, de toute ton âme, jusqu'à la dernière goutte...