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La feuille frissonne sous la bise
un crépitement
puis une torsion
de pétiole – une esquive –
et glisse la grêle
sur la limbe fugueuse.
Tout ce que le temps a contenu
toute la poussière déposée
se rappellent au corps
Martelé.
Une chorégraphie inspire
l’instant, arrête les gestes
occulte la pensée.
L’œil
contemple la scène où
le spectateur immobile
se démène, danse contre
sédiments.
L’homme marche derrière sa conscience absorbée,
le corps détaché du fil à plomb de l’esprit ;
une progression à l’oblique du réel
où la folie, sortie de l’ombre, hurle à la vie.
Les papillons de l’érable tournoient et sèment une joyeuse épouvante.
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Style : Poème | Par Déméter | Voir tous ses textes | Visite : 1020
Coup de cœur : 25 / Technique : 16
Commentaires :
pseudo : damona morrigan
Des mots d'une portée puissante et profonde, comme j'aime te lire ! Immense CDC
pseudo : obsidienne
de la poésie, comme on aime, enfin.. comme j'aime !
pseudo : Démeter
Merci Damona. Merci Obsidienne. Lecture pas trop sombre ?
pseudo : café rue et suis
J'aime, vraiment. CDC
pseudo : lutece
J'aime ces mots et ces images fortes! CDC
pseudo : Déméter
Je précise le titre "Disamare", c'est ainsi que l'on appelle la double graine de l'érable. Merci pour vos lectures.
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