La froideur intense d'un mur épais me reflète à travers les lasers et les vapeurs, l'absurdité de la sonorité.
Oui, je sombre dans une pénombre irrépressible. Oui, je tombe dans des maux de tête insoutenables et où la chaleur intense me lie à eux. Lorsque, dans l'immondicité des corps en sueur, je marche, saute, cours et vole, je suis aux anges de l'enfance répétée. Pourtant, les langues d'un garçon et d'une fille s'entraînent dans un balai sur la musique de leur coeur.
Oui, je sombre... La boisson fait danser mon esprit, les connexions intersynaptiques ralentissent ma vision, ma façon de parler, de réagir. Mais toujours sous la sonorité froide et chaleureuse à la fois, je me voue à elle comme tous les autres qui m'entourent et observe d'un oeil différent les lieux...
De l'autre côté de la piste glissante à cause de la bière, un garçon, la quinzaine, distribue de petits paquets d'épices. Il soutient qu'avec celles-ci, on peut traverser les cieux, voler par delà la musique. Il prétend également que seuls les érudits n'achètent pas sa marchandise, pourtant si bonne à l'odorat et au toucher...
D'un côté plus terre-à-terre, plus vif, derrière un mur de coton et de perles, une fille aux yeux tapissés de vaisseaux sanguins et à la tête tournante, crie, hurle à la mort. Mais qu'importe? Personne ne l'entend!
La musique, elle, bat son plein, elle joue de plus en plus fort, elle est de plus en plus agressive tandis que le garçon plus vieux ricane, son objet de désir planté vers les pauvres entrailles de sa victime...
Plus tard, les hommes de la piste en feu se voueront dans un combat improvisé pour lequel, seuls eux, savent ce qu'ils remportent. Fierté, amour, sexe, vie et respect; ces valeurs que le monde offre font de ce celui-ci un monde de sauvages et d'innocence telle que la fille finira à terre, agonisante, en souffrance, sans que personne ne puisse savoir ou elle est et ce qu'elle fait. Le ravisseur, chez lui, ricanera encore et encore devant son écran d'ordinateur, heureux d'avoir encore frappé tandis que les parents, derrière le leur, chercheront en vain à joindre les amis de leur fille perdue...
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Style : Nouvelle | Par altair | Voir tous ses textes | Visite : 1148
Coup de cœur : 20 / Technique : 18
Commentaires :
pseudo : arshesti
Effrayante soirée..
pseudo : lutece
D'une rare violence, j'en ai des frissons!
pseudo : fightwriter
CDC pour tes mots violents ! Vraiment décrit d'une façon sublime ! Tu gères toujours aussi bien à ce que je vois :p
pseudo : damona morrigan
Triste réalité très bien décrite dans tes mots. CDC
pseudo : Mignardise 974
Glaçant ... CDC
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