Il fallait s'y attendre. Même si cela fait longtemps que j'ai cessé de m'y méprendre,face aux faits je ne sais que pleurer.Et je ne peux m'arrêter. Je me suis trompée. Mes sens, unique source de mes illusions. 
Le choc est brut et soudain. Le barrage tient...puis cède, faute du trop plein.
Quatre jours de répit. Et rechute. c'est contre moi même que je lutte. Et cet énième combat,je me dois de le gagner. Je me dois,de me dompter. 
Oublier. Oublier toutes ces promesses. Se dire qu'elles étaient fausses. Ce petit danseur,je sentais bien que sa mélodie était étrange. Je me suis mentie.Convaincue que ces fausses notes, étaient une erreur de perception. Même si elles m'ont bien souvent violemment secouer le coeur. Que ces coups qu'ils me donnaient en menant la danse, ne  voulait rien dire. 
symphonie inachevée, tachée de fausses notes.
Je l'ai aimé. Et a chacun de mes pas, j'espere qu'il me voit. Qu'il voit que sans lui,je vis. Je veux qu'il m'aime. Et je veux le haïr. Autant que je l'ai aimé...assaillie de regret. Mon coeur rate certaines pulsions
Mon propre reflet m'écoeure. Où est passé Anne, celle si grande et si forte? 

Puis j'ai lu la réponse dans ses yeux. Dans un rêve, mais aussi a l'éveil d'un long songe. Son regard doux et profond s'est posé sur moi, plus délicatmt qu'un drap de soie. Sans rien dire. Et ceci m'a apaisé. Au début, je n'ai pas compris.Et puis  il m'as dit "je ne te demande pas si tu l'aimes, s'il fait battre ton coeur, mais s'il te rend heureuse" .  Et mon coeur, lentement, a retrouvé un rythme normal de pulsation, suite a ce hoquet de bonheur. Ces mots m'ont apaisé, m'ont apporté une paix d'un goût que j'avais oublié,et qui m'a semblé inouï. Un vent léger m'effleuré, j'ai été inondé du bonheur qu'il m'influe. Il irradie de beauté. Oui , je peux le dire. Il me rend heureuse.