S’évader, se retrouver avec des pantalons salis par l’éclaboussure des flaques d’eau. S’évader et courir, courir dans une prairie infinie. Dit, c’est normal que je n’aie jamais touché tes cheveux ?  Respirer le parfum des fleurs à peine écloses, se laisser embaumer et être ivre de sensations. S’allonger et regarder l’immensité du ciel, se demander si les anges jouent à cache-cache dans les nuages. J’ai perdu nos premiers souvenirs, rappelle moi de te le demander. Et puis s’arrêter, brusquement, sans prévenir et apprécier le souffle de la bise faire jouer nos cheveux. Fermer les yeux à en perdre équilibre, sentir le froid sur sa peau. Et puis zut ! Tous ce que je te donne, je le perds. Se coucher et s’étendre. Etre bercer par le chant mélodieux des oiseaux, deviner la chaleur d’un rayon se poser sur sa poitrine. Ne rien faire, juste respirer. Dit c’est normal qu’à travers ma fenêtre je ne te vois pas ? 
  
   D’un battement d’aile, laisser nos paupières se fermer, penser une dernière fois à lui et mourir de bonheur.