Elle.

Doucement tu te réveilles, dans ses bras. Bien au chaud. Puis tu souris, contente d’être là, enfin en paix avec lui. Alors, tu remarque le numéro de téléphone noté sur sa main. Une certaine Mégane. Et tu pete un câble. Encore. Toujours la même histoire, toujours, encore et toujours. Tu te lève en criant. Tu le réveille, le frappe de colère. L’amour qui s’oppose à la haine. Tu te demande comment tu fais pour continuer à l’aimer autant.

Lui.

Elle te réveille en sursaut. Te hurle que tu n’es qu’un salaud. Un putain d’enculé. Et tu te souviens, ta main, la fille. Pourtant sans importance cette fille. Mais tu as quand même pris son numéro. Pourquoi ? Tu ne sais pas. Pourtant tu l’aime. Tu sais que tu l’aime. Peut-être que la faire souffrir t’offre un plaisir malsain. Peut-être que tu te venges. Elle t’a fais l’aimer si fort, que tu l’as tuerai pour ça. Sans pour autant le faire, car la savoir morte, te tuerais également.

Elle.

Tu n’entends plus que des cries, partout autour de toi. Comme une impression de brûler en enfer. Il vient d’exploser le mur où il t’a plaqué. Il t’embrasse si fort maintenant. Tu ne sais même plus où tu es. Plus qu’une envie, lui faire mal. Alors tu le gifles, le frappe, lui crache au visage.

Lui.

Juste envie d’elle, et de la brûler en même temps. Elle te frappe, les coups de point ne font pas mal, mais la haine dans son regard te brise le cœur. Tu l’envoi, l’éjecte sur le lit, et l’embrasse avec toute ta haine. Pour lui faire mal, pour l’aimer. Tellement, l’aimer tellement. Et tu te souviens 

Elle.

Dans ses baisés tu revois les moments où vous étiez heureux. Votre rencontre, votre tendresse. Votre amour si pur, si doux. Il n’en reste rien. Plus qu’un besoin vitale l’un de l’autre, qui vous tues à petit feux. Et tu l’aimes, encore. Tu l’aimes.

Lui.

Regardes-tu sais yeux ? Oui, bien sur que tu les vois. Ces soupçons d’amour. Ceux qui restent encore. Et ça te tue, ça te défonce le cœur. Tu sais comme la drogue que tu prends, que tu lui fais prendre également. Que vous prenez tout les deux pour vous sentir bien, entier. Tu te remets à hurler. Tu te remets à frapper, la frapper d’amour. A coup de bleus sur son corps, tu essaye de lui hurler ton amour. Tu l’aimes, c’est évident pourquoi ne le voit-elle pas ?

Elle.

Tu as mal, tu pleures. Des larmes de feux qui consument ta peau et ton cœur. Des larmes d’amour qui coulent pour lui montrer le tiens. Comment faites-vous pour vous aimer autant, vous haïr autant ? Tu ne sais pas. Tu brûles. Tu as si mal. Ca fais si mal d’aimer. Ca fait si mal.

Vous.

Vous êtes allongé sur le sol. Les objets, démolis par terre. Comme vous. Comme vous, si faible. Si fou. Si triste. Un bout de coke sur le coin du nez, enfin calme. Enfin, comme au matin. Bien au chauds dans les bras l’un de l’autre. Mais ça recommence. Au fond votre seul problème, c’est de vous aimez. Votre seul problème c’est de vous tuer.

Et vous brûlez, vous brûlez….