Ma main gravit la base
De tes deux seins si gais
Comme un marin qui rase
Des flots sentant la baie*.
A sa plus lourde phase
L'été nous regardait ,
Sa Brûlure s'écrase
En blanche onde ou dardait ,
Sur nos fronts en sueur ,
Des branches de lueur .
Ma main sur ta poitrine
Glissait jusqu'a tes reins.
Le roulis-mandarine
Malmène le marin!
*C'est un jeu de mot sur le double sens de baie.
Depuis quelques mois, naviguant sur le web, j'ai repéré un poète à qui je voudrais écrire, j'ai trouvé son adresse et commencé quelques brouillons.
Voici la lettre, qu'en pensez vous? Est-ce que ce n'est pas un peu culotté d'écrire à une personne que l'on ne connait pas (sinon par quelques discussions sur internet où l'on se tutoyait) ? Le ton de la lettre est-il bon ?
Donnez moi toute vos réaction ! Je rédigerais en conséquence
" Louis, Le XX/XX/XXXX
J'aimerais te récrire cette lettre. Ce serait parfaitement inutile. Car j'aurais beau faire : je ne manquerais pas de vouloir la justifier pour ce qu'elle était et la réinscrire, autant que faire se peut, dans ce qui se passe aujourd'hui. Possible ou pas, habile ou non, ce ne serait pas honnête. Ca ne serait pas conforme surtout à ce que doit être, par rapport à une lettre, la résèrve de celui qui l'a écrite.
Cette lettre s'ecrit, fait insignifiant, petit objet manipulable. Elle est pris dés lors dans un jeu inincéssant de répétitions; ses doubles, autour d'elle et bien loin d'elle, se mettent à fourmiller; chaque lecteur lui donne, pour un instant, un corps impalbable et unique.
Je devrais, pour cette lettre déjà vieille , écrire une accroche inédite . J'avoue que j'y répugne et m'y oblige. Pas moins de soixante brouillons me séparent de mon premier
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Style : Poème | Par fantomiald | Voir tous ses textes | Visite : 651
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Commentaires :
pseudo : oisinette
j'aime énormément tes mots. merci de ces beaux moments poétiques.
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