Petite fille-fleur, cachée dessous tes cils ;
Lolita de la joie, cible des prédateurs,
À distiller ton rire aux fronts des imbéciles,
Tu brûles les odeurs de pulsions dictateurs.

Lolita de la joie, cible des prédateurs,
La douceur en fardeaux, le pur en bandoulière,
Tu brûles les odeurs de pulsions dictateurs
Hors des barreaux trop fins de corbeaux en volière.

La douceur en fardeaux, le pur en bandoulière
Qui dira que le beau peut engendrer l'abysse ?
Hors des barreaux trop fins de corbeaux en volière
Quand les méchants en rut, attendent que tu glisses...

Qui dira que le beau peut engendrer l'abysse ?
Sur les pavés trop froids de l'enfance qui meurt :
Quand les méchants en rut, attendent que tu glisses.
Guettant pour ton effroi, qui compte pour du beurre.

Sur les pavés trop froids de l'enfance qui meurt
Ton hymen profané insulte tous les Dieux !
Guettant pour ton effroi qui compte pour du beurre,
Les restes de l'amour, qui brillaient merveilleux.

Ton hymen profané insulte tous les Dieux
Laissant sans châtiment tes rivages souillés ;
Les restes de l'amour qui brillaient merveilleux,
Éteignent peu à peu ton visage mouillé.

Tes rivages souillés...
Petit ange de vie aux allures graciles
Ton visage mouillé...
Petite fille-fleur, cachée dessous tes cils.