Cet automne-là, les arbres flamboyaient, plus que jamais, comme un clin d'oeil de la beauté du monde à la petite chose souffrante que j'étais devenu...Une petite chose souffrante qui, d'heure en heure, durant la nuit entière, dérangeait les « écoutants » bénévoles de S.O.S Amitié.
J'entendais, dans le mouvement qu'ils faisaient pour saisir le téléphone et s'asseoir, les craquements du lit sur lequel ils dormaient, pendant leur nuit de « garde », leur voix ensommeillée. Certains me disaient : « vous avez déjà appelé, il y a une heure », comme si le mal de vivre pouvait s'être envolé, du fait de leur écoute, l'heure précédente. L'aube venait lentement.
Une nuit, au petit matin, une « écoutante » me dit : « vous n'êtes pas encore levé ? Allez acheter des croissants...Je devrais déjà entendre le bruit des clefs, dans votre porte ! ».
H./jeu/16/9/10/10H10
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Style : Poème | Par michelconrad | Voir tous ses textes | Visite : 488
Coup de cœur : 17 / Technique : 13
Commentaires :
pseudo : damona morrigan
Vos mots, un rayon de soleil dans mon coeur. Merci beaucoup.
pseudo : vinscott
j'aime beaucoup!
pseudo : Karoloth
Oui, bouger peut être un remède. ainsi, même les poètes peuvent sombrer ? CDC
pseudo : Eugénie
J'aime beaucoup la finesse qui émane de ce texte
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