Publier vos poèmes, nouvelles, histoires, pensées sur Mytexte

On sème par lilooo

On sème

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et dans cette maison jaune, j’ai laissé mes révoltes,

De cette vie de village j’en ai claqué la porte,

Dans ce studio sans nom, j’ai suspendu mes rêves,

Accrochés au plafond d’une époque qui s’achève,

Dans ces amphis trop grands j’ai fait tomber les masques,

D’un avenir imposé, que j’piétine, qui m’démasque,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et dans ce faux deux pièces, j’ai laissé filer des certitudes,

Remplacées par bien d’autres au gré des habitudes,

Et sur cette chaise de classe, j’ai gribouillé ton nom,

A la vie, à la mort et aux liens qui s’défont,

Et dans ces vieux draps roses, j’ai respiré ton corps,

Et j’l’ai laissé s’tirer, sans l’ombre d’un remord,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et sur l’étroite terrasse, J’ai prié pour autre chose,

Un ailleurs qui est venu, qui n’était pas si rose,

Dans cet ancien chez moi, des fous rires hantent les murs,

Je les entends parfois faire échos aux coups durs,

Dans cette ville aux couleurs de soleil, je n’y retournerai plus,

J’ai lâché c’qui encombre dans un p’tit coin de rue,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et dans ce verre de rouge, j’ai juré de t’aimer,

J’ai pas tenu promesse et toi t’as plus juré,

Et sur ces notes en boucles, j’ai compris des mystères,

Qu’aujourd’hui j’comprends plus et qui m’ont privé d’air,

Et dans cette farandole où je valsais sans fin,

J’ai eu des idées folles qui se sont enfuies loin,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et chez cet inconnu j’me suis livré toute nue,

Point de regrets amers, je l’ai mangé tout cru,

Dans ce livre de chevet, j’ai inventé des réponses,

Révélations fanées qu’aujourd’hui je dénonce,

Dans ce bus thaïlandais, j’me suis éprise de lui,

Il est parti depuis et moi je suis rentrée,

 

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et dans ce vieux café, j’ai tremblé de colère,

J’me suis réconciliée, j’ai retrouvé mes repères,

Et dans cette nuit trop blanche, j’ai enchaîné les verres,

Je l’ai laissé parler et s’mettre à découvert,

J’ai encore refait l’monde dans des paradis artificiels,

J’le défait au réveil quand j’reconnais plus le ciel,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et sur ce toit d’Paris, j’ai contemplé la nuit,

A demi mots, sans bruits, des rimes s’cognaient par là,

La nostalgie d’une vie qui se fera sans toi,

La nostalgie d’une vie qui me laisse sans voix,

Et tous ces personnages qui foulent aussi ce toit,

Ces nouveaux bout de chemins, ces nouveaux bouts de moi,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et dans cette lettre d’amour, j’ai posé bien des mots,

J’y croyais pourtant fort, maintenant ça sonne faux,

La lettre s’est envolée, et les mots flottent peut être,

Tu leur tourne le dos et tu leur tient même tête,

Les amours enfantins ont filé bien trop vite,

Je ne sais plus très bien si c’est moi qui les évite,

 

Parce qu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Puisqu’il n’y a pas d’autres routes que celle qui vient devant,

Parce que j’ai semé l’doute dans ces futurs possibles,

Puisque la vie qu’on rêve est une enfant terrible,

 

Et dans ce train bondé, j’ai oublié mes peurs,

Un je ne sais quoi de moi que je laisse, qui se meure,

Je traîne mes pieds sur une nouvelle route,

Qu’y laisserais-je, qu’est-ce que ça m’coûte?

Puisqu’on sème sur notre route des souvenirs, des moments,

Parce que j’laisse ma vie filer au gré du temps.

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"

Style : Poème | Par lilooo | Voir tous ses textes | Visite : 592

Coup de cœur : 13 / Technique : 7

Commentaires :

pseudo : Karoloth

Retrospective de moments d'une vie, avant un nouveau départ sans doute. cdc

pseudo : Mignardise 974

j'adore ! CDC éblouissant !

pseudo : lutece

CDC tout simplement!