Midi, soleil d’automne

Une fille marche dans la rue vide

Une chanson l’enveloppe

Deux hommes sourient

Sur le trottoir d’en face

Détournant ses yeux

Le visage pâle

La fine silhouette se faufile

Entre deux affiches

On retrouve la belle

Au centre d’un carroussel

Un marchand de fleurs

Quelques marches

Et une vue sur le port

De l’azur, un bout de palmier centenaire

Des badauds, des jeunes hommes

Des haragas perchés sur la falaise

La nuit qui descend et recouvre les gens

Encore la nuit, et puis le jour suivant

Une jeune fille court sur les pavés

Les regards la poursuivent un instant

Disparue entre deux murs

Alger, capitale de ma douleur