Les hordes d’édentés,
Jaloux des crocs des loups,
Poursuivaient sans répit,
Les petits louveteaux.
A chaque coin de rue,
Une pancarte annonçait,
« Ici on scie les dents,
Les cornes et les défenses ».
Ils n’osaient plus sortir.
Ysengrin avait peur,
Que ferait donc un loup,
S’il perdait ses canines ?
La meute se terrait,
Et devenait muette,
Finis les hurlements,
Disait Raksha la mère.
Les petits écoliers,
Visitaient les musées,
Où étaient exposés,
Les vieux objets bannis :
Une vieille brosse à dents,
Un tube de dentifrice,
Côtoyaient l’indécence,
D’un dentier défraîchi.
Quand les loups disparurent,
Ils étaient tous heureux.
La fête soulait les têtes,
Il n’y avait plus de dents.
Pourtant, chez son bébé,
Le roi des édentés,
Ignorait que poussait,
Une blanche quenotte.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 482
Coup de cœur : 13 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : Karoloth
Amusant...
pseudo : lutece
Des mots magiques avec l'humour qui pointe (comme une dent!) Merci! CDC
pseudo : Le gardien du phare
Sous son air de poésie "naïve", ton texte est l'aidant de la poésie dont il laisse pousser les dents...
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