Avec sa vigne vierge écarlate, qui, à l'approche de l'automne, envahissait tout le mur, côté rivière, la maison semblait un navire qui prend feu en mer. On éprouvait, en la regardant, un sentiment d'urgence de la vie, qu'on ne ressent, peut-être, jamais mieux qu'à l'approche de la mort des choses et des êtres.
Aujourd'hui, l'automne approche, à nouveau, mais c'est la vigne vierge qui est morte, et le mur tout entier donne à voir son crépi grisâtre : la Beauté ne nous semble jamais aussi flamboyante que lorsqu'elle s'est éloignée.
Vigne vierge, tu ne feras pas partie du grand bal masqué de l'automne, toi, qui grimpais, à mon grand dam, jusqu'au toit de la maison, avec une allégresse triomphale !
H./Mer/1/9/10/19H10
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Style : Poème | Par michelconrad | Voir tous ses textes | Visite : 468
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : damona morrigan
Contente de vous lire et vous, vous faites parti des invités d'honneur du grand bal masqué de l'automne, merci pour vos mots. Immense CDC !
pseudo : Karoloth
Merci de nous offrir ces quelques lignes.
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