Au long des quais mouillés
J'erre pour retrouver nos regards oubliés
Ceux que tu abandonnais au travers de la fumée
De nos cigarettes consumées, du bourreau qui t'emportait.
J'entends encore le bruit de ton sourire
Transperçant le silence de nos nuits, nos souvenirs
Rangés quelque part entre ciel et terre
Rongés de toutes parts par mon éther.
Elle est partie ce matin
Ou peut-être hier je ne sais plus
Qu'importe l'ami puisque nos lendemains
Auront la solitude de l'hiver et l'âme perdue.
Te souviens de ces paysages lointains ?
De ce soleil ivre qui se mourrait chaque matin
De nos mille mirages où s'entreposaient brusquement
Notre neige d' été, les feuilles mortes du printemps.
Ne reste pas là, tu vas attraper froid
Enfile au moins un manteau ou un sourire
Tu es si nue sous tes souvenirs
Ne pleure pas sur nos émois.
Chaque minutes coulent comme tes pleurs,
S'accrochant au mince espoir qu'elles durent des heures
Mais elles avancent et ne reculent jamais,
Le temps est bien le Maître de ce monde de damnés.
Dis-moi où nous mènent ces vents
Qui toujours nous éloignent du bord
A perdre le souffle au travers des courants
Mieux vaut faire les morts.
Te souviens-tu de notre chat ?
Il s'est tût, tout comme toi
Il s'est envolé pour la première chatte, la première souris
Me laissant seul sur les cendres de nos utopies.
Reviens moi, on retournera danser toute la nuit
On ira même se saouler sous la pluie
Se dessiner un avenir sur les courbes des étoiles
Se prendre pour les rois, prendre la voile.
Te souviens-tu de ces nuits
A contempler nos étoiles
Qui comme par folie,
Venaient couvrir le ciel d'un étrange voile.
Chérie ils ont pendus nos rêves, je ne crois plus en rien
Est-ce toi derrière ces paupières bien trop sombres ?
Souviens toi de m'oublier lorsque en vain,
Je tenterai de faire rire ton ombre.
Ne reste pas là, tu vas attraper froid
Enfile au moins un manteau ou un sourire
Tu es si nue sous tes souvenirs
Ne pleure pas sur nos émois.
Te souviens-tu de quand tu brulais
Du bout de tes longues cigarettes
L'esquisse d'un sourire tiré,
Les filles c'est comme une alumette.
Se consummant rapidement
Au grès du souffre, au grès du vent
Pour mieux te bruler entre les doigts
Quand du bout des lèvres elle vous dit qu'elle s'en va.
Les filles c'est comme le vent,
La liberté à contre courant
A toujours voler entre ciel et terre
Pour mieux flirter avec l'éphémère.
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Style : Poème | Par Katagena | Voir tous ses textes | Visite : 171
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