« Poetry is what gets lost in translation », écrit Robert Frost. Certes, tout l'effort extraordinaire que fit mon amie Eve Malleret, pour traduire Marina Tsvétaïva, a, peut-être, laissé en chemin quelques diamants de l'écriture de Marina, ses ruptures syntaxiques, si difficilement traduisibles, par exemple.
Plus profondément encore, et en amont de la remarque de Robert Frost, ne peut-on dire que la poésie immatérielle de nos âmes, les rêves d'absolu qui planent en elles, sont perdus, aussi, par l'auteur « initial » lui-même, écrivant dans la langue « initiale », au cours de leur « traduction » en mots, malgré toute la finesse et l'habileté de la main du poète, parce que les mots , peut-être, sont des outils trop grossiers pour « traduire » la diaprure de nos rêves, la fragrance de nos élans ?
Seule la musique, peut-être, telle que les Suites pour violoncelle seul , de Bach, peut, en de certains accents, « traduire », ces élans silencieux de nos âmes immatérielles, --comme quelques coups de pinceaux de Nicolas de Staël, ont pu, aussi, quelquefois, les figurer .
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Style : Poème | Par michelconrad | Voir tous ses textes | Visite : 435
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Commentaires :
pseudo : damona morrigan
Encore une pensée que je partage avec vous. Merci.
pseudo : Mignardise 974
Je partage également la même pensée
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