1^er septembre 2008

Aujourd’hui, c’est le premier lundi du mois, et, comme prévu, je suis rentré à l’école… J’étais tout seul dans mon coin, je ne connaissais personne… Beaucoup de groupes formés l’année précédente étaient ensemble. Quand la sonnerie retentit, les dizaines de groupes s’éclatèrent pour se ranger dans leurs rangs respectifs et je fis de même. Un homme d’une trentaine d’année à peine arriva et nous dit de le suivre, ce que l’on fit tous sans se faire prier. Nous montâmes les trois étages du bâtiment A, et parcourûmes le dernier de celui-ci. Enfin, nous arrivâmes dans la classe tant convoitée. Le mystérieux homme devait-être notre titulaire, il nous dit de nous s’assoir. A ses ordres, tous les élèves s’exécutèrent. Il se présenta ; il s’appelait Julien Moby et était, en effet, notre titulaire ainsi que notre prof de français. Ensuite il nous demanda de nous présenter, à notre tour. La première à le faire était Julie Fininne. Elle était superbe ! Dès le moment où elle ouvra la bouche, je succombai à son charme… Elle était radieuse, exceptionnelle ! Ce fut direct le coup de foudre et je ne pus m’empêcher de la regarder discrètement durant le reste de la journée. Elle avait de superbes yeux d’un gris-bleus laissant entrevoir à travers ses qualités intérieures. Je ne la connaissais point, mais je savais qu’elle était super ! Elle possédait également de somptueux cheveux blonds descendants jusque le bas de son cou et ils lui faisaient une frange cachant son bel œil bleu…

Ce fut maintenant mon tour, de me présenter.

« - Bonjour je m’appelle Antoine, j’ai 14ans et demi, dis-je avec une voix tremblante et frêle. - Je suis nouveau dans l’école… Enchainais-je » Mon professeur dit alors d’une voix apaisante et tranquille « Ok, eh bien nous feront une joie de te monter l’école et ses petits recoins ainsi que de t’accueillir comme il se doit… Il y a-t-il d’ailleurs d’autres nouveaux ? » Le prof continua de parler aux élèves mais je me focalisais sur cette fille que je ne connaissais pas… Cette impression, je pense ne plus l’avoir eu depuis longtemps… Je crois tomber amoureux…

Mais bon pour en revenir à mon histoire d’il y a deux semaines. Oui, je mentais… Mes mensonges se furent de plus en plus importants, et les autres commencèrent alors à me parler, s’intéresser… J’étais heureux ; enfin, on portait un minimum d’importance à ce que je disais ! Je jubilais rien qu’à l’idée d’encore mentir ! Je menti, je menti, encore, et toujours… J’en étais à un tel point que je mentais même à mes parents ainsi qu’à mes proches et mes professeurs ! Je devenais un vrai mythomane… Je ne le savais pas encore que les paroles que je croyais si innocentes, allaient me rendre encore plus malheureux ! Car, en effet, le plaisir jubilatoire fit son effet deux semaines durant mais après, je ne su m’empêcher de mentir… Il y eu à chaque fois un manque. Dès que je parlais à quelqu’un, je faisais la comédie, je disais des trucs spontanément, je rentrai petit à petit dans le milieu du théâtre… J’essayai plusieurs fois de me maîtriser, mais il était trop tard… Je ne savais déjà plus… « Mais bon, me disais-je, au moins, maintenant j’ai des amis… » Enfin, c’est ce que je croyais. Mais ce n’étais qu’une illusion ! Je compris bien vite, qu’ils n’en avaient, en réalité, rien à cirer de moi…