28 Juillet 2008

Putain, ça y est, j'ai commencé mon journal! Je ne sais pas à quoi ça va me servir mais bon, tant pis! J'écris parce que je m'en sens obligé, comme si c'était impératif pour que je me sente bien! Un jour, on tombera dessus, c'est certain... Mais bon, ce n'est pas mon but principal. En effet, mon objectif est que je puisse dire à quel point je déteste ce monde qui, ma foi, est plus qu'horrible!!!

On est le 28 juillet de cette année pourrie qu'est 2008! Dans deux semaines, c'est la rentrée: je passe en 3ème! Youppie... A quoi bon y aller si c'est encore pour faire la comédie et dire que l'on aime ses soi-disant "amis" ?

Je déteste l'école plus que tout! Il faut dire que je n'ai jamais eu de chances socialement parlant... En maternelles, je faisais toujours le con et me faisait remarquer. J'étais le bouffon de la classe!! Cela a duré jusque ma deuxième primaire où l'on se rendit compte qu'en réalité, j'étais surdoué. Suite à l'étonnement et la stupéfaction de mes parents, on me fit passer une batterie de tests que je réussis, avec grande distinction...

A partir de ce moment, ma vie n’a changé en rien! Je n'avais pas d'amis, et je n'en avais toujours pas! Je continuai donc à faire comme si de rien était... Je faisais le débile tout comme avant et, aux yeux des autres: j'étais un abrutit.

Jusqu'au jour je pétai un câble. Ce jour, je m'en souviens comme si j'y étais, bien que cela se soit passé il y a quelques années. Tout commença un jour enneigé de décembre, Noël arrivai à grand pas et le sapin scintillait de mille feu à travers les innombrables boules ou autres guirlandes argentées. Je me levai vers 7h du matin, comme toujours car ma mère me déposait à l'école en même temps que d'aller au travail, et alla dans la salle de bain m'apprêter. De là, je pus contempler par le velux, la beauté de l’hiver. En l'espace d'une nuit, les quelques centaines de feuilles d'un orange délibérément tristes furent recouvertes d'un beau et majestueux manteau blanc. Mais il était déjà 7h10 et je dus m'arrêter d'observer ce magnifique spectacle. En deux temps, trois mouvements, j'enfilai mon jean, mon pull-over par dessus mon t-shirt et mes chaussettes. Il faisait froid et la neige tombai, preuve incontestable de la présence de pollution dans l'air, et moi je parti, laissant libre-cours à toutes mes pensées et mes réflexions... Oui, un jour j'allais être comme ma mère ou mon père: de grandes personnes! Mais la chose qui me traversa l'esprit ce jour là c'était pourquoi j'étais si différant...

Je réfléchi à çà en l’espace de plusieurs heures… Cela me torturait ; moi qui faisais tout le temps le con, ce jour là, je ne fis rien… Mon institutrice me félicita d’ailleurs pour ma conduite exemplaire et digne d’un premier de classe, elle dit également la même chose à mes parents qui furent plus que contents !

Ce jour là, au soir, je m’installai dans mon lit et réfléchit… Je ne comprenais pas pourquoi j’étais si différent, pourquoi j’étais comme çà ! Était-ce de la faute de Dieu ou était-ce de la mienne ? Je ne comprenais pas ! Mes pensées se focalisèrent sur çà, et uniquement çà, et, doucement une goutte effleura ma joue, une goutte chaude et salée qui vint se loger dans la commissure droite de mes lèvres. Puis, plus rapidement, d’autres suivirent un peu plus grosses, un peu plus chaudes… Oui, je pleurai ; j’étais à bout… Ma respiration s’accéléra et mon oreiller fut très vite trempé suite à ma fuite ophtalmique que je ne su retenir ! Moi qui ne pleurais jamais, je me lâchai, je ne me retins point, cela me faisait tellement de bien ! Ce ne fut pas çà qui résolvaient mes problèmes mais au moins, ça apaisa ma conscience… Mes parents n’en surent rien de cet épisode car à l’heure du dîner, j’allai manger comme si de rien n’était, et fis la comédie pour la première fois de ma vie ! C’était le commencement d’une longue série de mensonges…