j'ai dansé autour de lui

j'ai dansé sur sa carcasse

j'ai dansé pour pas pleurer

j'ai ri comme une follasse

alors tout le monde s'y ai mit

l'a piétiné de la boue jusqu'aux chevilles...

seule la muette s'est tenue à l'écart

de son regard nous a fuzillé comme l'éclat de voix qu'elle n'a

cours vite la muette, échappe-toi

et emporte ce qu'il reste, emporte la foi!!

spectacle orageux au goût de beau temps...

j'ai creuzé un tunnel pour ceux et celles

qui en Dieu demandait de l'aide

tu sais le barbu inspirant la crainte

blasphème! blasphème! crient les bfidèles!

bombe le torse, relève la tête... vire blème...

ce soir j'enterre mes os, mon coeur et ma chair!

je ne rentre pas, je veux être puni

le monde entier tremblera quand j'aurai fini

la tête en bas, les pieds vers l'infini

non je ne craquerai pas sous cette pluie acide

méchant corps mort, tu n'as que ce que tu mérite!

alors tout le monde s'y ai remis

seule la muette a pris la fuite 

elle n'est pourtant pas la seule a gardé le silence

la terre est témoin, mais ne truve pas les mots à cette soudaine transe!

encore un peu et on marcherait à quatre pattes

ce soir l'homme devient la rizée de l'animal

allons jusqu'au bout, amenez la marmaille

la muette sur le bûcher, parle-nous donc de la "morale"

ta langue se délie sur mon sexe qui se régale...

le trône resté vide trop longtemps

les gens m'aiment pour ce que tu n'es pas

enrage dans ton coin, I dance in the dark!...

soudainement, le monde s'arrête de battre...

je ne perçois plus dans leurs yeux la petite flamme

pour tuer, il ne suffit plus d'une arme

pour tuer il fauit être "JE" au-dessus de la masse

la muette sourit, puis me mord là ou ça fait mal...

comme Billie Elliott je virevolte

à pas chassé, je tente d'être un rolling stone

saloperie de sort, les "bons" me détrônent

s'en est trop, me débarrasse de mon froc

nu comme un ver, touche ma poitrine, en fait péter le socle

le spectacle vous régale?... "méchant corps mort!!"

mais de quoi est-ce qu'il parle??

après tout je l'ai voulu, alors quoi j'en rigole!!

n'en débande pas pour autant pensant encore à sa gorge chaude...

les yeux grands ouverts, je les vois encore faire

me traîner jusqu'au bûcher, détachant ainsi la muette

clin d'oeil au passage... "essuie-toi le coin des lèvres..."

je tiens encore sur mes pattes et me souviens encore de ce rêve

le noyé au teint gris que je repêche...

je n'aurai donc pas toujours été une mauvaize?...

arrêt sur un moment de ma vie ou j'ai tendu ma main...

chasse cette pensée et reviens à ma scène

à trop jouer, on fini un jour par perdre

mais la vie ne s'arrête pas... sauf peut-être la mienne...

rien n'est structuré, les dés dans ma main fermée

la bobine de ma vie se fragmente, laisse des foulés

liesse sur mon vizage, les premières gouttes commencent à tomber

il y a comme un malaize, comment puis-je m'embrazer?!...

jeté à terre, je deviens le piétiné

le "presque mort" qui ne le sera jamais

le "JE" au dessus de la masse, qui, par ces vers s'est déchainé!

quand on refuze la mort, à bloc l'arme peut être chargée

il pleut maintenant des cordes, quel décor... je suis fasciné!...

les yeux mi clos, le pouls faible, je sourit péniblement le coeur serré

lorsque je sens le pied de la muette sur mon cou calé

allez une petite pression et tu pourras toi aussi danser sur ma carcasse pour pas pleurer!...

***see you in hell***

25/07/2010