La Vie m’a sorti le grand jeu.

Le poker n’est rien comparé aux combinaisons que peut étaler sous vos yeux, la Vie.

J’ai cru et je crois toujours que peut-être elle réalisera mes désirs les plus suppliés.

Seulement voilà, mes doutes m’ensorcèlent, mes souffrances m’emprisonnent avec pareils acharnement et possessivité.

La solitude m’étrangle de peines. Elle m’intime fermement de taire le manque d’amour omniprésent qui arrache le cœur des romances rêvés.

Le travail, je dois m’y donner à corps perdu comme la plupart de ces compagnons solidaires pour le meilleur et pour le pire – mais surtout pour le meilleur.

Je ne vis pas, je survis dans la cage qu’est mon esprit, dans cette prison qu’est mon corps.

Je survole parfois le ciel heureux des naïfs et des généreux pour entrevoir au sein de mon monde irréel, les prémisses de ma tendre et éternelle utopie.

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La Vie m’a sorti le grand jeu.

La Chance s’est rangée de mon côté.

Je me suis mise à espérer désespérément que mes souhaits les plus priés seront exaucés.

Seulement voilà, la roue tourne et la Vie, savante, le connait.

Du jour au lendemain, obligée,  je vends les parfaites illusions que j’ai eu pour acquises longtemps.

Mine déconfite au premier abord, j’en viens à en être profondément affectée comme attachée d’un lien ineffable à cette terrible déception.

Epuisée, lâche, je me permets de baisser les bras pendant que d’autres qui connaissent pires maux se relèvent mieux que moi.

Enfermée dans le cercle vicieux des malheurs qui veut qu’on s’accroche à la moindre joie même éphémère pour après retomber plus bas dans sa détresse, je me morfonds dans une paresse enlisée.

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La Vie m’a sorti le grand jeu.

L’amitié est au rendez-vous que je lui ai fixé.

Je parie d’emblée sur elle, enthousiaste et prête à l’accueillir.

Seulement voilà, La Vie, jalouse, veut me la retirer.

Prenant judicieusement le temps, j’apprécie la nouvelle compagnie qui m’a été offerte.

Je chéris cette douce harmonie qui s’installe au fil des jours et me love en ce nid de douceur où les secrets sont effacés sous les tendres confidences.

Au fur et à mesure, mon être s’habitue tendrement à la chaleur dégagée par cette présence.

Je sais désormais que la solitude peut être rompue et la vraie amitié est possible. 

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La Vie m’a sorti le grand jeu.

Comme quoi un certain Grand Sage avait raison quand il m’a déclaré : « un jour, l’impossible deviendra possible » ;)

Mignardise