Chapitre 1
Elle était debout, devant la tombe, s’abreuvant de ses larmes. Elle poussait le chagrin jusqu'à s’évanouir de tant à autre. Son visage était lézardé de trainées de sable .Et ses cheveux ? ses beaux cheveux d’un blond flamboyant, qui, il y a de cela des années, ensorcelait les prétendants , leur rappelant la germe de blé saluant la splendeur de l’été , débordaient du foulard , et venaient mourir sur ses épaules tressautant. J’avais une envie, aussi incertaine soit-elle , de me jeter à ses pieds et de l’empêcher de verser ses larmes qui , chaque fois qu’elles effleuraient la terre , faisaient fondre mon cœur , et le transperçait d’un trou béant , créant en moi une flamme , m’annihilant de l’intérieur , me vidant de toute ma substance . Elle s’appelait Layla , l’amour de ma vie , l’étoile qui éclairait mes nuits . Je l’aimais. Or, depuis le jour où elle fut promise à un autre , je ne la revit plus . C’est alors que je décidais d’échapper de cet enfer certain, des rumeurs des bois , du charivari du village , des ruelles silencieuses , des fraicheurs crépusculaires , pour échouer dans le brouhaha des villes .
Ce n’est que lorsque je rendais visite à mes tuteurs , que j’appris la nouvelle . Son mari était mort. Je ne savais quoi penser . Etre euphorique , et risquer la mise à nu de cette attitude servile ? ou compatir en mettant de coté le désarroi dont je pâtis . a ce moment là , dans le ciel pâle , le soleil mettait une poussière de lumière blonde . C’était entre les branches sans feuillages, qu’une pluie lente de rayons teintait le tapis de feuilles aux pieds des arbres d’une couleur jaunâtre . Ce jour-là , je songeais ! A quoi ? Ou plutôt à qui ? Son image me hantait. J’hésitais . Je ne pouvais languir d’avantage . Elle était d’une beauté telle que j’avais perdu toute notion temporelle . Plus rien ne subsistait . C’est à ce moment là qu’elle posa son regard sur moi . Elle restait là , hésitante , ayant la longueur maladive d’un fleuve lointain qui rêve au pays natal . Nos yeux s’accrochèrent pour ne plus se lâcher . Elle s’avança vers moi , puis , d’une délicatesse incertaine me lança un « Bonjour » . Elle m’invita à rentrer tout en ayant la hantise des regards des autres . Ici , à HERAT , on se cache pour survivre . Elle s’agenouilla devant moi et s’accrocha à mes jambes , pleurant son mari , mais aussi l’affliction qu’elle vivrait . Maintenant qu’il était mort, la honte , l’abjection et l’abomination dont elle ferait l’objet réveillaient en elle l’agonie et l’appréhension qu’elle espérait tant abolir . c’est alors que je pris la décision de me dévoiler , de lui ouvrir mon cœur , en laissant libre arbitre aux idées qu’elle pouvait y percevoir.
- « épouse-moi ! Et tu n’auras à subir aucune de ces humiliations » .
Et là , je vis ses yeux s’accroitre tels des gouffres lumineux , accusant le rayonnement du soleil pénétrant les fenêtres . Elle dit d’un ton Vexé « oui » , et subitement , pareil à un reflet gobé par les ombres , le temps décélérât , la chambre se fossilisa . Je sentais son cœur se débattre tel un fauve en cage . Je revins à moi , les oreilles sifflotant , perdu dans le silence d’un entre-deux univers , puis je renchéris amoureusement : « vois tu ma chère , le temps qui nous éloignait en nous faisant défaut à pu aussi nous rapprocher » .
Elle semblait silencieuse , frêle , et blême . J’apercevais en ses yeux une détermination sans égale . Etait-ce le regret qui la dévorait ? la haine ? Ou plutôt l’ombre de celle à laquelle j’hésite à apposer le beau nom de tristesse. Sans efforts ni passion , les préparatifs s’accomplirent . Le deuil de celui qui avait dérober « mon âme » fût conclut , et elle me fût rendue sans une once d’hésitation . Or son cœur battait , battait fort , étouffant dans sa cage , s’abreuvant de sa solitude et de ses doutes . Sentant la cérémonie arriver , amoindrie de volonté fût son être . Lassitude et affliction devinrent les mots clé de ses journées .
Elle s’autodétruisait , n’exigeait rien d’autre que sa liberté , offrant ainsi à ses proches et à moi-même, une seule et unique expression sur son visage : L’irascibilité . je voyais s’éteindre la lumière qui m’avait tant éclairé , au fur et à mesure que le jour « J » approchait .
Chapitre 2
Une brise fraiche refroidit mon visage , mon corps , mon être . La peur et le doute m’envahirent . je les refoulaient sec . Alors que les fleurs et les rubans ornaient les murs et les arbres , les cris et les pleurs de femmes en crise envahirent l’espace . Elle était là , devant moi , ou plutôt ce qui restait d’elle : seul un corps inerte gisait à mes pieds . Pourquoi avoir renoncé alors que notre bonheur s’accomplissait ? je m’en veux ! Comment ne pas avoir remarqué qu’elle souffrait ? Comment ai-je omis de lire en elle comme un livre ouvert .
Les collines miroitaient , les montagnes au diable vauvert semblaient sourire . Je percevais leurs chuchotements : d’une voix basse, douce et angélique , elles déblatéraient que le paradis l’accueillerait les bras ouverts . J’étais heureux et affligé , euphorique et abattu . Une partie de moi s’émiettait , se désagrégeait . Or , savoir qu’elle m’attendrait au bord du fleuve « Salssabile » , me rendait jovial .
Même en étant absente , elle était d’une magnificence telle que la fascination m’envahit . Je regardais une couverture blanchâtre , étreignant sa peau frêle et glacé , sans aucune conviction. Je me retirai imprégné de son parfum , de la haine et la rage qui n’avaient toujours pas quitté ses pupilles .
Chapitre 3
Alors qu’une couche blême recouvrait la terre , les funérailles se déroulèrent sous les flots de gens en larmes . Mes yeux était secs . Sans aucune émotion , j’assistai à la dissolution de toute une mise en abime . Enseveli sous le désespoir , je les regardais s’accrocher à en perdre la raison .
N’est –il pas parfait de contempler les débris d’une nature tirant à sa fin ? Diriez vous peut-être que cette chose qui bat en moi n’est que Pierre rigide et sans vie ?
Peut être … Mais en cet endroit mort et délabré , il m’arrive …………………………………..
( Petite modification Dans la structure et le contenu .Désolé , Mais Ce n’est pas encore fini !! :D :d j’espère bien Terminer bientôt !! Merci )
P.S ( J'ai 15 Ans . J'espère avoir de temps de developper mes écrits hhhhh !! ce n'est pas parfait mais Bon :D :D hhh. Bisous )
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Style : autre | Par doudou33 | Voir tous ses textes | Visite : 502
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