L’insomnie aux yeux je t’écris pour oublier la solitude de mes nuits, aurais-je au moins une seule fois effleurée ton cœur au bout de ce clavier ? Usé et fatigué de tous les mots qui ont pu traverser le fil électrique qui réunie mes doigts aux touches effacées. Suivant le rythme de mes songes, suivant ce souffle brûlant, l’imagination se cogne aux lignes invisibles, se bouscule, tourne autour d’une page vide bientôt noirci de mots qui sonnent si faux., qui sonnent « beaux »

Quand reverrais-je la fille en forme de fée qui, doucement, a bercée mes rêves de tendres baisers ? Maintenant envolés dans des souvenirs que je pleure de revenir. Les quelques pixels de ton visage me font trembler de peur, peur de perdre mon cœur sur le chemin de ton sourire sans landemain, dans ce si joli mensonge dessiné aux creux de tes lèvres, et me retrouver à jurer ton pardon qui me coupe la respiration, qui m’étouffe dans mon propre oreiller, arrachée et torturée comme cette araignée perdant ce qui lui servait à avancer, mourant entre les rires des enfants inconscients. Mais toi, l’es-tu ? Es-tu consciente de ce que j’endure lorsque tes yeux sont perdus dans les siens ? Je suis le point mort, je te supplie de me regarder. Regarde moi m’effondrer sous ton nez, que je puisse enfin reposer en paix...