Jardin du Grand Conseil, 23h67
La fête battait son plein dans le jardin du Grand Conseil, la musique classique accompagnait les rires des différents invités, pour le moment ils étaient tous à table. Oryanne, Jeanne et Mathis étaient assis tous les trois à une petite table ronde, en retrait.
- J’ai peur pour Marianne dit Mathis, elle avec ses deux hommes dans ce labyrinthe, j’espère qu’ils ne l’abandonneront pas dans un coin pour qu’elle se fasse manger par un monstre…
- Mais ne t’inquiète pas, tu as entendu Plorus, il a prévenu les sentinelles du labyrinthe, si ça se trouve Quentin et Julien ont déjà été arrêté et Marianne est en sécurité. Bon il faudrait peut être qu’on attaque notre assiette n’est-ce pas ?
- Tu as peut être raison…
Mais tous les trois n’avaient aucune envie de manger ce qui se trouvait dans leur assiette, en guise d’entrée, ils avaient eu une salade de tomates, le problème c’est que dans la salade, les vers et les limaces avaient été laissés sur dans le plat… Même la boisson n’était pas à leur goût, ils avaient demandé aux serveurs de quoi elle était constitué, il avait simplement répondu que c’était de l’eau boueuse de grand cru… Pour le plat de résistance on leur avait servi de la viande de cochons volants, des plumes étaient restés sur la viande… Pour l’instant ils étaient encore à ce plat très « raffiné ».
- Euh, Oryanne, excuse moi de te poser cette question, mais veux tu encore me parler même si nous ne sommes plus ensemble ?
- Bien sur que oui pourquoi dis tu cela ?
- Eh bien… Je ne te cache pas que je t’aime encore même si tu m’as fais du mal, mais j’aimerais rester en bon terme avec toi… Et même si c’est sûrement le dernier week-end de notre vie où on se voit…
- Bien sûr que nous allons rester ami, mais peut être n’allons-nous pas nous revoir, c’est vrai, mais je tiens à dire que tu es vraiment quelqu’un d’exceptionnel et de très romantique… Tu en retrouveras une très vite pas d’inquiétudes
- Mais ce n’est pas une autre que je veux, mais c’est toi !
- Dans ce cas, c’est impossible, je suis navré, restons ami, juste ami…
Labyrinthe du Grand Conseil 00h43
Les deux scientifiques étaient cachés dans un buisson, Krak était à côté d’eux :
- Désolé de vous avoir poussé si violemment dans les buissons, il le fallait, car voici venir deux des plus grands criminels du labyrinthe, ils sont recherchés par la police des fées, mais je ne pouvais pas m’attaquer tout seul à ces truands, je vais d’ailleurs dès à présents envoyer un message aux sentinelles postés dans tout le labyrinthe.
Quentin et Julien était désormais angoissé, s’il y avait la police dans le labyrinthe, un avis de recherche avait certainement du être créer pour les tuer… Ils devaient désormais faire attention à chacun de leurs faits et gestes… Krak envoya en l’air une fusée de papier qui fila tel un éclair vers l’autre bout du labyrinthe.
- Je vais donc maintenant vous racontez l’histoire de ces deux brigands, Cel et Rat sont deux voleurs très dangereux du labyrinthe. Les gnomes aiment pique-niquer dans les jardins du labyrinthe et ces brigands de Cel et Rat attendent que les gnomes aient un moment d’inattention pour leur sauter dessus et leur voler leurs sandwichs ! Ces voleurs sont facilement reconnaissables, ce sont les deux seuls lutins barbus… Aussi ils ont chacun un grand casque avec des cornes de Jrilop plantées dessus…
Julien et Quentin ne voyaient pas l’intérêt de ces légendes grotesques ils voulaient seulement récupérer la pierre d’Eranop mais leur rythme cardiaque s’accélérèrent quand ils virent surgir un petit lutin avec une armure en bogues de châtaignier, il s’arrêta à côté de Krak et lui dit :
- Krak qui sont ces messieurs avec toi ?
- Des Maîtres du Destin que j’escorte jusqu’à la pierre d’Eranop…
- Ce sont des imposteurs, ils sont la pour voler la pierre, ce sont des mortels de la planète Terre… Plorus m’a dit qu’il se baladait dans le labyrinthe apparemment ils t’ont dupé !
Le temps que les deux scientifiques comprennent ce qui leur arrivait, il se passa quelques secondes, après ce laps de temps, ils se regardèrent dans les yeux et commencèrent à courir dans la première direction qui s’offrait à eux. Une véritable armée de « châtaigne » suivait les deux scientifiques. Quentin chercha la carte dans sa veste, ils réussirent à semer l’armée quelques instants et Quentin étala la carte sur un banc en marbre.
- Julien, jusqu’à le labyrinthe était différent de la carte mais à partir de l’endroit où nous sommes, c’est le même que mon enfance ! Il ne nous reste plus qu’à tourner à droite et nous y sommes…
L’armée les avait retrouvé, mené désormais par plusieurs Maîtres du Destin, ils couraient jusqu’à cette fameuse allée où au bout, se trouvait la pierre. Arrivé au bout de l’allée, le buisson se referma sur eux, ils étaient une fois de plus coupés du monde… Ils étaient dans un petit jardin de forme ovale, autour se trouvait différentes statues mythologique en marbre de deux mètres chacune. Au milieu il y avait ce qu’ils cherchaient la pierre d’Eranop était posée sur une colonne au milieu d’un petit bassin d’eau.
- Ne la prenons pas tout de suite savourons ce moment ! Je vais regarder les statues.
- Ne perdons tout de même pas trop de temps, Plorus et les autres sont sûrement sur notre trace, mais je trouve que trouver la pierre était trop simple, il y a sûrement un piège !
Quentin s’arrêta devant une statue imposante, c’était Mikop, le gnome volant, Xorus lui avait raconté comment cette race de gnome était teigneuse et dangereuse ! Cette sorte de gnome mordait, elle mordait même très fort, et les morsures infligeaient à la victime l’apparition de champignons qui enflaient et explosaient. Généralement les victimes se cachaient jusqu’à l’explosion de cette pustule géante qui libérait une odeur nauséabonde… Quentin lit le petit paragraphe en dessous de la pierre
« Les Mikops, gnomes volants
Si vous lisez ces lignes c’est que vous vous trouvez à proximité de la pierre d’Eranop, vous pensez que c’est si facile de l’attraper, vous vous trompez. Car si vous êtes arrivé à cette phrase que voici : libérez-moi c’est qu’un Mikop vient d’apparaître en chair et en os devant vos yeux ! »
Quentin souleva timidement la tête pour voir si ce qui était écrit était vrai. Et en effet, un Mikop se trouvait devant lui près à l’attaquer. Il commença à tournoyer autour des deux scientifiques qui dégainèrent leurs armes et commencèrent à viser l’animal… Julien posa délicatement Marianne à terre puis commença à tirer dans le gnome. Il fonça sur Marianne qu’il mordit à le cheville quelques secondes après la morsure des pustules commencèrent à se former sur son pied. Quentin réussi à toucher le gnome à l’épaule il tomba au sol en tourbillonnant, puis après lui avoir tiré trois quatre fléchettes de tranquillisant dans la tête, il dit en souriant :
- Ca fera toujours un trophée de plus !
Ils n’osaient pas toucher aux autres statues, ils décidèrent donc de s’approcher de la pierre, très calmement ils marchèrent vers la pierre bleu-cristal. Quentin la prit dans ses mains sur le socle se trouvait une inscription :
« Bonjour à toi, heureux possesseur de la pierre d’Eranop, cette pierre à beau être d’une grande beauté, elle a aussi le don de téléporter la personne qui la possède où il veut pour ça rien de plus simple, il vous suffit de penser très fort à l’endroit où vous voulez aller et de dire à haute voix : Labyrinthe du Grand Conseil, je te quitte pour mieux te retrouver »
En effet, Quentin n’avait pas pensé à ça : le retour vers la planète Terre, cette pierre tombait comme une aubaine, mais il devait jouer à l’égoïste, une quinzaine de scientifiques se trouvaient dans les cachots du château… Il ne les reverrait peut être plus jamais. Il prit la main de Julien qui prit celle de Marianne et du Mikop. Quentin s’exécuta en pensant à son laboratoire. Une lumière blanche l’enveloppa et il se retrouva dans un gouffre multicolore qui tourbillonnait tel une spirale, la chute fut très difficile, non seulement il tomba la tête la première sur les pavés de son laboratoire mais en plus Marianne, Julien et le Mikop, lui tombèrent dessus. Les scientifiques étaient tous là, ébahis devant la scène qui se déroulait devant eux… Un scientifique s’avança :
- Déjà revenu ?
- Mais tu es malade ou quoi Franck nous sommes partis quatre ou cinq heures.
- Je vous ai vu tous rentré dans le portail et là je te vois ressortirent quelques secondes après avec Julien, une fillette habillée et un monstre volant… Un monstre volant ! C’est quoi cette chose ?
- Cette chose Franck, c’est ce qui nous fera devenir riche je te présente un gnome de l’espèce des Mikops, les gnomes volant, je veux des à présent organisé un congrès pour montrer ces créatures au monde entier ! Contacte le président et dis lui de venir tout de suite ! J’ai beaucoup de choses à lui raconter…
Labyrinthe du Grand Conseil, 02h45
Plorus et les autres étaient désemparés… Des mortels les avaient dupés, mais sans pierre d’Eranop, le Grand Conseil va dépérir, jusqu’à que la planète meurt. Ca ne faisait que deux heures que la pierre avait été volée mais déjà les plantes commençaient à mourir. Et l’élégance des Maîtres du Destin n’était plus la même qu’avant, en effet, les plus jeunes Maîtres du Destin ont mal résistés et commençait à devenir marron, et à être couvert de cloques
- Mathis dit Plorus, il faut faire vite, il faut ramener l’Eranop dans moins de deux heures sinon, la planète sera condamnée pour de bon sans point de nom retour ! Il faut faire vite, mais je ne sais pas comment on va faire, l’affaiblissement de la pierre m’a fait perdre mes pouvoirs. Je ne peux plus ouvrir de portail temporel, comment allons-nous faire !
Les trois enfants s’affolèrent, ils voyaient ce monde si merveilleux dépérir en ne pouvant rien faire, puis Jeanne eut une merveilleuse idée :
- Mais j’y pense Plorus, le portail temporel dont se servait Lucius pour faire passer Marianne au Grand Conseil, il fonctionne encore ?
- Je ne sais pas… Allons voir…
Ils couraient à perdre haleine dans tout le château pour se rendre aux cachots… Ils entrèrent dans l’ancienne cellule de Lucius, le miroir était encore là…
- Les enfants, le fait d’ouvrir le miroir c’est comme ouvrir un passage temporel… Je ne peux pas…
- Il doit y avoir une autre solution ! Marianne m’avait parlé de l’ouverture de miroir, et apparemment, c’était juste une formule magique à prononcé et Lucius lui avait expliqué qu’elle aussi pouvait prononcer cette formule, reste à trouver la formule…
Jeanne s’installa sur le lit à baldaquin, elle scruta le sol et à son grand étonnement, elle trouva un bout de papier, Marianne l’avait oublié la première fois qu’elle était venu ici par le biais du miroir !
- J’ai trouvé un papier, et apparemment, la formule que l’on cherche est notée dessus !
Plorus vérifia le bout de papier, effectivement, cela ressemblait à une formule d’ouverture de portail.
- Bon écoutez les enfants, le sort du Grand Conseil est entre vos mains, si vous ne retrouvez pas la pierre et ne la ramenez pas d’en moins d’une heure, la planète explosera, donc trouvez le laboratoire du professeur Harrap, prenez lui la pierre, et revenez pas le portail, je vous attends là, faites vite !
Laboratoire du Professeur Harrap, Strasbourg, 20h00 (heure terrienne)
Marianne et le Mikop se trouvait dans une cage devant plus de 300 personnes, Quentin tel un politicien, était sur une estrade et entama son discours :
- Mes très chers amis, un nouveau monde s’offre à nous grâce à mon invention, ce que certains appellent « le Grand Conseil » est désormais accessible, pour nous, terrien, il se fera sûrement bientôt appeler la planète Harrap. Lors de mon expédition avec quelque uns de mes collègues, qui sont d’ailleurs toujours là-bas, à part Julien qui a fait preuve de beaucoup de courage. Nous avons exploré ce monde plein de mystère et nous en avons ramené quelques échantillons. Comme vous pouvez le voir dans cette cage se trouve une « Maîtresse du Destin » et ce qu’on appelle un « Mykop ». Les Maîtres du Destin sont les habitants de cette planète.
Marianne se débattit dans sa cage :
- Il vous ment messieurs-dames, cette planète n’existe pas, et je ne suis pas une « Maîtresse du Destin » comme il m’appelle, je suis une habitante de Strasbourg qu’il a recruté pour son « compte-rendu d’expédition » sur une planète qui n’existe pas. Son but était de vous faire dépenser une fortune dans de nouvelles expéditions inexistantes et de disparaître dans la nature avec l’argent. Regardez, ce n’est que de la peinture que j’ai sur la peau, et des lentilles vertes rien de plus. Et le « Mykop » que vous voyez à côté de moi n’est qu’un automate, regardez, j’enlève la peinture de mon visage, vous voyez, je ne suis pas plus « Maîtresse du Destin » que vous…
- C’est impossible s’écria Quentin, elle m’a belle et bien dupé alors, ce n’était pas une Maîtresse du Destin, désolé cher public j’ai quelques problèmes techniques, je reviens…
La foule commençait à se lever et à insulter Quentin… Le scientifique était désemparé, il plongea les mains dans ses poches et se rappela de la pierre d’Eranop… Il retourna au micro :
- Cher public, j’ai oublié de vous montrer quelque chose… Regardez cette magnifique pierre bleue…
Mais la pierre d’Eranop n’avait pas sa beauté d’antan, en effet, le Grand Conseil ne pouvait pas vivre sans la pierre d’Eranop, mais sans le Grand Conseil la pierre d’Eranop ne pouvait pas vivre non plus… Elle redevenait marron sombre… Les personnes du public lui jetaient tout ce qui leur tombait sous la main et commençait à partir de la salle…
Oswald, chambre de Marianne, 20h30
Mathis et les filles avaient réussi à passer par le miroir mais comment allaient ils expliquer à Caroline leur aventure… Justement, elle rentrait dans la chambre de Marianne les bras chargés de linge :
- Que faites-vous là les enfants ? Et où est Marianne ? dit Caroline stupéfaite
- Ecoutez, c’est une très longue histoire… Justement, nous avons besoin de vous pour retrouver Marianne, nous pensons qu’elle est à Strasbourg mais pas nous ne savons pas où elle se trouve dans la ville, attendez, je l’appelle par portable, j’espère qu’elle va répondre… Allo, Marianne, c’est Mathis, tu es où ?
- C’est Quentin Harrap, le scientifique, il m’a enlevé tout à l’heure croyant que j’étais une Maîtresse du destin, je suis dans son laboratoire, mais je ne sais pas où il se trouve j’ai été assommé pour venir ici… Bon je sais que nous sommes à Strasbourg mais après…
- Comment peut-on reconnaître la salle où tu te trouves ?
- Euh… Il y a beaucoup de fenêtre et vu le flop qu’à fait sa réunion, vous allez voir beaucoup de personnes sortir de la salle… Sinon je ne sais pas comment trouver… A tout à l’heure, venez me chercher vite !
- Mais j’y pense Mathis, je suis désolé de ne pas te l’avoir dit avant mais cette salle je la connais, elle est à côté de chez moi, j’ai beaucoup aidé le professeur Harrap dans ses débuts, jusqu’à maintenant, je n’avais pas compris que vous parliez de lui !
- Bon, je vous emmène les enfants… En route !
Ils montèrent dans la voiture de Caroline et se mirent en route jusqu’au laboratoire du professeur Harrap…
Laboratoire du professeur Harrap, 20h56
Marianne avait peur, elle était désormais toute seule avec Quentin et Julien, elle allait sûrement recevoir des représailles mais le Mykop se réveilla et se posta devant Marianne, les deux scientifiques n’allaient sûrement pas aller lui chercher des noises… Caroline et les enfants entrèrent en trombe dans la salle quelques minutes plus tard…
Quentin reconnut les enfants et rentra dans une colère noire :
- C’est à cause de vous, et de vous seul si ma réunion n’a pas eu le succès qu’elle aurait du avoir, et à cause de votre sotte d’amie qui est dans la cage, elle a fait croire à mon public que le Grand Conseil n’existait pas, alors que je l’ai vu de mes propres yeux, et en plus je ne savais pas que ce n’était pas une Maîtresse du Destin…
- Toujours vérifier ses sources avant d’affirmer quelque chose, ordure ! dit Jeanne
- Tu vas me parler autrement petite !
- Je vous parle comme je veux, rendez nous la pierre !
- Jamais !
Quentin et Julien prirent leurs pistolets qui étaient toujours aussi monstrueux, ils commençaient à tirer de grosses rasades de balles multicolores qui ricochaient sur les murs, mais en courant Quentin fit tomber un trousseau de clé, il devait sûrement y avoir la clé de la cage de Marianne. Mathis se rua sur le trousseau, Quentin était occupé avec Jeanne, il n’y vit que du feu, Mathis s’approcha de la cage et commença à essayer toutes les clés, il n’avait pas beaucoup de temps, après trois ou quatre essais il réussi à ouvrir la cage. Marianne lui sauta dans les bras. Le Mykop plus déchaîné que jamais se rua sur Quentin, le gnome était concerné par la pierre en effet, sans elle il ne vivait plus ! Il commença à s’attaquer férocement au scientifique qui lâcha l’Eranop, Mathis était là pour la récupérer :
- C’est bon on à ce qu’on voulait, donnez moi tous la main… Caroline à bientôt nous repartons
Ils donnèrent tous la main à Mathis, au dernier moment Marianne toucha Quentin et Julien, ils devaient aussi venir avec eux… Mathis prononça la formule pour se rendre au Grand Conseil, un portail s’ouvrit et ils s’y engouffrèrent tous dedans… Caroline ne comprenait rien à ce qui se passait, elle était de nouveau toute seule, mais cette fois-ci dans le laboratoire de Quentin, cette histoire devenait bien trop compliquée pour elle !
Jardin du Grand Conseil, 3h30 (heure locale)
Mathis découvrit avec peur la « nouvelle » planète du Grand Conseil, son cas c’était encore aggravé depuis tout à l’heure, le château si beau autrefois, était comme, jauni par le temps et couvert de lierres, aussi, tous les Maîtres du Destin n’étaient plus que des sacs d’os, et étaient couchés par terre, haletant, le plus résistant était Plorus, il arrivait encore à ramper tant bien que mal sur le sol :
- Les… En… fants… V… Vous êtes arri… arrivé, je suis content, vite précipité vous jusqu’au socle, Krak, vous mon… montrera le chemin…
En effet, le petit gnome les attendait, ils courraient dans les allées du labyrinthe, voyant tous les lutins, les fées, les elfes et autres créatures magiques, à l’agonie sur le sol. Ils arrivèrent tant bien que mal au socle de marbre… L’eau n’était plus aussi claire qu’avant elle était devenu boueuse… Mathis mit à temps la pierre sur le socle. En premier lieu elle retrouva sa couleur éclatante puis une lumière s’échappa de la pierre et explosa dans un très fort éclat… Le Grand Conseil avait retrouvé des couleurs, les Maîtres du Destin commençaient à se relever, plus rayonnant que jamais, les habitants du labyrinthe recommençaient à rire et le château était plus éclatant que jamais… Plorus arriva peu après, il était redevenu comme avant !
- Bravo les enfants ! Vous y êtes arrivés ! Je savais que je pouvais compter sur vous, le Grand Conseil revit grâce à vous… Tous les scientifiques seront mis dans les cachots pendant longtemps, et nous verrons ce qu’on va faire de Quentin et Julien. Vous dormez ici ce soir, on vous ramènera chez vous demain, de toute façon vous le savez, quand vous êtes ici, le temps s’arrête sur Terre. Je vous accompagne à votre chambre.
Ils le suivirent jusqu’au dixième étage où se trouvait leur chambre, elle toujours aussi magnifique…
- Je vous fais confiance, vous dormez ensemble, je vous fais confiance ! Pas de bêtises, bonne nuit !
Plorus sortit de la chambre, Mathis était revenu à la dure réalité qu’était la vie : Oryanne ne l’aimait plus… Il était triste mais n’arrivait pas à pleurer… Il lui posa une question :
- Oryanne on peut parler ?
- Mais ça servirait à quoi ?
Cette réponse le rendit encore plus triste qu’avant, quel monstre était-elle pour lui répondre ça ! Il se rendit dans la luxueuse salle de bain pour se passer un peu d’eau sur le visage, la salle d’eau était composée essentiellement d’éléments en or massif… Mathis se parlait à lui-même à haute voix :
- Mais quel con tu es Mathis… Tu as été assez bête pour croire qu’elle t’aimait ? Comment peut-on tomber amoureux par téléphone… Tu aurais dû croire Luc depuis le début ! Il te disait de l’oublier, mais non toi tu ne cessais de répéter qu’elle t’aimait ! Mais c’est trop tard maintenant, et dire que tu lui as offert ton cœur… L’homme au cœur de verre, c’est comme ça que tu te feras appellé désormais, tu es un bon à rien…
A côté dans la chambre, Oryanne, Jeanne et Marianne parlait :
- Je suis un monstre, il m’aimait, il m’écrivait des poèmes et moi j’ai tout gâché…
- Tu peux en avoir des remords, ça c’est sur ! Mais bon c’est trop tard maintenant ! Il est triste et ne seras plus jamais comme avant rétorqua Marianne
- Je pense que l’on ne peut pas la juger ! Elle avait ce qui était le mieux pour elle, même si cela à fais du mal à Mathis…
Il revint dans la chambre, les murmures s’arrêtèrent, il marchait en trainant des pieds tel un zombie… Il y avait un grand miroir dans le fond de la chambre, il prit un rouge à lèvre et écrivit sur le tableau :
Mathis, celui qui avant était le plus heureux des hommes vient de sombrer dans le chagrin, le sentiment qu’il ne voulait pas rencontrer ! Celle qu’il aimait, enfin, qu’il aime toujours l’a quittée, je ne sais pas pourquoi je te raconte ça, toi, le miroir de la chambre du Grand Conseil, c’est peut être parce que les murs ont des oreilles, mais m’écoutes tu ?
Les gens essayent de me réconforter en disant : une de perdue dix de retrouvées, mais c’est toi et toi seule que je veux aimer ! Ce n’est désormais plus réciproque mais est ce que ça l’a été un jour ? Mais tu peux être sure que dans mon cœur, pendant longtemps tu auras ta place dans le compartiment s’appelant « mon amour »
Oryanne le voyait écrire et elle fut soudain prise de remords, mais elle ne l’aimait plus ! Elle ne pouvait pas lui dire d’arrêter, elle lui mentirait deux fois plus… Alors elle voyait s’écrire sur le miroir, le triste poème de Mathis.
- Tu sais Mathis, ce n’est peut être pas le moment mais je pense qu’il faut que tu pleures, ça t’aidera à oublier toute cette histoire…
- Mais comment veux-tu que je pleure ? Tu m’as pris mon cœur ! Je veux désormais que tu m’appelle l’homme au cœur de verre, en rapport avec le coffret que je t’ai offert ! Ca me donne d’ailleurs l’idée, je vais l’écrire sur le champ !
Mathis se dirigea vers le miroir, effaça le texte et en écrivit son poème :
L'homme au coeur de verre
Pour moi il n’y avait plus rien qui comptait depuis notre rencontre
Quand j'étais avec toi je ne cessais de regarder ma montre,
Le temps passait si vite quand j'étais à tes côtés,
Et il n’y avait que dans tes bras que je ne voulais m’abriter
J'avais fait une croix sur les autres
J'étais si bien avec toi.
Mais je suis si malheureux depuis que je ne te vois plus
La vie était tellement plus belle lorsqu'on était ensemble
Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée
En aucun cas, de toi je ne voulais être privé
Je n'avais pas besoin de grand chose simplement de ta présence
Le reste n’avait pas d’importance
Moi qui t'aimait et qui t'aime tant
Sur mon coeur de verre tu avais marqué au fer
Quelque chose que je pensais sincère...
Tu avais marqué "Notre amour survivra à tous les ouragans"
Tout ça c'était du vent, mon cœur t'appartenait tu y as renoncé, je m'en vois fort affaibli
Il est maintenant emprisonné dans une prison de verre qui lui sert d'abri
Les larmes qui sortent de mes yeux se brisent sur le sol
Tel des diamants, ils se cassent sur le parquet
Je ne t'en voudrais jamais de m'avoir quitté
Tu m'as réveillé je me croyais être dans un rêve
Comme ceux que font les bons élèves
Des rêves où je nous voyais main dans la main
Mais ce n'était malheureusement que du baratin
Je m'en vais sur le bateau du chagrin,
J'espère que tu garderas un bon souvenir de moi
Signé l'Homme au cœur de verre
Oryanne lisait ce nouveau poème, au fur et à mesure qu’elle le lisait, elle le reconnaissait c’était le même poème que Mathis lui avait écrit lors de leur première rencontre mais écrit au passé, aussi il avait rajouté quelques vers, au passé, ce poème paraissait beaucoup plus triste qu’au paravent… Plus personne ne parlait dans la chambre, sans dire au revoir à personne Mathis partit se coucher, plus triste que jamais.
Salle de réunion du Grand Conseil, 02h47
- Tous nos plans sont changés, nous ne contrôlons plus rien mes amis ! Regardez dans la boule de cristal, Mathis et Oryanne ne sont plus ensemble, comme quoi le destin ne peut pas toujours tout contrôler… Je pense qu’ils ne se marieront jamais ensemble vu les circonstances…
- Pas d’inquiétudes Grand Maître, même s’ils ne se remettent pas ensemble, ça ne fera qu’un échec dans notre longue et durable carrière, ce n’est rien…
- Si c’est grave, Julius, nous sommes le destin, aucune personne ne peut se lever contre le destin même si elle est sympathique, tu comprends ? Regarde, le fait que Quentin vienne voler la pierre, était à demi contrôler mais il y avait une part de son destin que Quentin contrôlait sinon, la pierre serait restée sur son socle… Peut être nous faisons nous vieux et peut être devons-nous arrêter de s’occuper du destin des personnes du monde entier…
- 2500 vous appelez ça vieux Grand Maître, le consola Kilozun et puis si vous partez de qui serais-je le secrétaire ?
- Pour le moment je suis encore là, j’ai encore le temps d’y réfléchir pas d’inquiétude… Bon il se fait tard, la fête du Grand Conseil fut un fiasco monumental ! La plupart des invités ne veulent pas revenir l’année prochaine, nous avons failli tous mourir… Enfin bref, très dure journée… Bonne nuit, et si nous contrôlons encore une part du destin d’Oryanne et Mathis, ce sera une grosse journée pour eux demain…
Le lendemain, Plorus réveilla les enfants et les fit déjeuner :
- Où est ce que je vous emmène chacun chez vous ?
- Plorus, est-ce que je peux rester avec les filles à Strasbourg avec les filles ? Vous me ramènerez en fin de journée
- Si tu veux…
Il emmena les enfants en calèche chez Agathe… Quand elle vit arriver les adolescents, seuls, elle fut très surprise
- Les enfants ? Que faites-vous là ?
- C’est une très longue histoire tata… expliqua Mathis, je suis désolé nous ne pouvons rien te dire…
- Mathis ? Ta mère est au courant que tu es là et comment es tu arrivé ici ?
- Une très longue histoire aussi… Ne t’inquiète pas, ce n’est rien…
- Bon d’accord, sinon…
- Euh, je vais me balader avec les filles dans Strasbourg…
- Je te fais confiance, fais attention aux filles !
- T’inquiète pas, avec moi, ils ne leur arriveront rien !
Sa tante ne savait plus quoi dire et ne comprenait rien à la situation, elle vit les enfants s’éloigner et se rua sur le téléphone pour appeler Tiffany :
- Allo, Tiffany, Mathis est à Strasbourg…
- Quoi ? Que fait-il là ?
- Je ne sais pas, je l’ai vu arriver avec Oryanne, Jeanne et Marianne, je n’ai rien compris…
- Je croyais qu’il était chez Luc…
- Apparemment non… Comment on fait pour le ramener chez toi ?
- Eh bien… Je prends le premier train pour Strasbourg pour venir le chercher à ce soir, mais je ne comprends vraiment rien à cette histoire…
- Mais moi non plus… A tout à l’heure…
Strasbourg, 10h45
Capucine était triste, elle aussi s’était fait quitter par son fiancé… Elle l’aimait plus que tout, puis un jour son mari avait laissé une lettre sur la table du salon, une lettre très importante car c’était une lettre de rupture… Son sang n’avait fait qu’un tour… Elle avait pleurée toute les larmes de son corps et n’avait jamais réentendu parlé de son ancien petit copain… Jamais, il n’avait redonné un signe de vie… Alors Capucine se laissait aller, elle ne mangeait plus, ne dormait plus… Elle voulait le retrouver, mais il avait disparut dans la nature… Capucine était dans sa voiture, son Ipod sur les oreilles, elle roulait bien au dessus des limitations de vitesse et ne se souciait pas des feux tricolores, à un carrefour, une jeune fille aux cheveux bouclés traversa la rue sans regarder, elle était suivit par deux filles et un garçon… Capucine ne l’a vu qu’au dernier moment et la percuta de plein fouet… Elle arracha ses écouteurs et descendit de son véhicule, elle lui prit tout de suite le pouls, elle était encore en vie, elle respirait vite, mais était encore en vie…
- Appelez les urgences cria t’elle aux enfants qui étaient aux côtés de la jeune fille, vite !
Les enfants exécutèrent les ordres de Capucine, ils étaient aux bords des larmes… Tout cela se déroula à une vitesse éclaire, peu après une ambulance arriva et la transporta aux Urgences… Un médecin s’occupa tout de suite d’elle… Elle était mal en point, ils l’emmenèrent dans une chambre et l’allongèrent sur le lit…Elle venait de se faire percuter par une voiture mais le médecin était très optimiste :
- Nous n’avons jamais vu ça, j’ai une bonne et mauvaise nouvelle, la bonne c’est qu’elle à beau s’être fait culbuter par une voiture, violemment, elle s’en sortira, et en plus seulement avec des égratignures ! La mauvaise s’est qu’elle vient de tomber dans le coma, je ne sais pas quand elle se réveillera mais je pense qu’elle se réveillera rapidement… Au fait comment s’appelle cette petite ?
- Oryanne, elle s’appelle Oryanne dit Mathis en pleurant
- Prévenez ses parents, ils pourront venir la voir tout de suite
Mathis prévenu chacun des parents pour qu’ils viennent à l’hôpital, il prévenu aussi sa mère, elle arrivait dans une demi-heure.
L’attente fut très longue puis tous les parents arrivèrent en même temps, les parents d’Oryanne pleuraient leur fille, et Tiffany disputât plus que jamais Mathis ! Tous chamboulés par les événements, ils décidèrent de tous repartirent chez eux, laissant les parents d’Oryanne avec leur fille…
Les jours et les mois passèrent, Mathis n’avait des nouvelles de personnes, puis un jour il reçu un coup de téléphone, il décrocha et même après ces cinq longs mois, il reconnut la voix d’Oryanne :
- Mathis, je suis sortie du coma, hier, et durant tout ce temps j’ai compris combien je t’aimais, car je sais pourquoi tu n’es pas comme les autres garçons, tu es sensible… C’est pour ça que je t’aime en fait, je suis désolé de t’avoir fais souffrir mais je t’ai toujours aimé…
Mathis se mit à rire à gorge déployé :
- Tu te fous de moi là ? Tu m’as brisé le cœur, jamais je ne pourrais te le pardonner…
- Eh bien adieu, je t’attendrais si tu changes d’avis… Je t’enverrais ma nouvelle adresse, car comme je veux faire danseuse professionnelle, je déménage au Québec… Adieu…
- Oui c’est ça, adieu !
Mathis raccrocha sans un mot de plus… Jamais il ne voulait retrouver cette fille, mais il ne faut jamais dire jamais !
15 ans plus tard, Alençon, appartement de Mathis, 15h32
Mathis était devenu un grand artiste, ce soir, il donnait sa dernière représentation de Cyrano de Bergerac, il avait évidemment, le rôle principal… Il avait payé une maison près de la mer méditerranée à sa mère et avait récupéré son appartement. Mais avec le cachet de toutes ses représentations, ils avaient ramassés tellement d’argent qu’il offrait à sa femme et à lui une grande maison dans la Manche… Aujourd’hui il devait faire les cartons, le déménagement était prévu pour la semaine d’après. Il déplaça une commode et une lettre bleu pâle tomba par terre… Il l’ouvrit, et même quinze après il reconnut l’écriture d’Oryanne, elle était datée du 21 novembre 2010 :
Mon amour,
Je sais bien que tu ne veux plus jamais me revoir en raison de ce que je t’ai fais subir mais sache que je t’aime et que je t’attendrais, comme je te le disais, je m’envole pour le Québec définitivement dans le but de réaliser mon rêve.
Son sang ne fit qu’un tour, il lit l’adresse. Jamais il ne l’avait vraiment oublier mais il avait essayer de se construire une vie sans Oryanne, et il avait réussi, il avait réalisé son rêve et avait rencontré quelqu’un mais il est vrai qu’il ne se passait pas une journée durant ces quinze ans sans qu’il pense à Oryanne. Il avait désormais envie de tout plaquer pour aller la rejoindre, peut être l’attendait-elle encore ! Il pouvait toujours essayer ! Il se rendit à Paris par le premier train puis à Montréal par le premier avion. A peine sortit de l’aéroport il avait déjà pris un taxi :
- Bonjour monsieur, ma question est sûrement stupide mais connaîtriez-vous une Oryanne
- Bah, je connais Oryanne la diva, répondit le chauffeur de son accès québécois, elle est danseuse étoile, et ce soir elle donne un spectacle à la salle Désilets, mais ça va être dur si vous voulez y allez, je pense que c’est complet depuis un bout de temps… Je peux toujours vous y amenez…
- Oui, c’est ça, emmenez moi là-bas s’il vous plaît !
Le taxi se rendit à la salle et Mathis paya le chauffeur… Il acheta un bouquet de fleurs à proximité et se rendit devant les vigiles, le spectacle commençait dans une demi-heure :
- Bonjour, messieurs, auriez-vous encore des places au premier rang pour aller voir Oryanne la diva ?
- T’es un comique toi ! Le spectacle est complet depuis six mois !
- Mais monsieur c’est une question de vie ou de mort, je connais Oryanne personnellement
- Je suis désolé on ne peut pas vous laisser entrer…
La corruption, c’était la seule chose qui fonctionnait désormais, il paya sa place au premier rang 4000 euros mais après tout, Oryanne les valait bien ! Il s’assit donc au premier rang et attendit le début du spectacle… Après une demi-heure d’attente le noir se fit sur la scène puis une douche de lumière vint éclairée Oryanne, elle n’avait pas changée, elle était toujours aussi belle… Et désormais elle était extrêmement grande… Elle dansait comme une reine… Il la regarda danser puis après mûre réflexion il fit quelque chose qui ne pourra pas le faire revenir en arrière… Il jeta sur la scène la moitié de son collier en forme de cœur : M. Oryanne s’arrêta de danser, elle s’approcha de l’objet et le reconnut elle se mit à pleurer :
- Mathis où es-tu ?
- Je suis là mon amour !
Mathis se leva de sa chaise et monta sur la scène les larmes aux yeux, un homme, le mari d’Oryanne vint le passer à tabac à l’aide de vigile…
- Nicolas, tu n’as pas changé, tu as toujours été une tapette, tu ne peux pas te battre seul !
- Mathis… Tiens, tiens, tiens, comme on se retrouve, cela faisait longtemps… dit Nicolas
Des murmures s’élevaient dans la salle, certains disaient : « ça fais partie du spectacle », d’autres : « on veut voir la diva danser ». Mathis se releva tant bien que mal le nez et la lèvre en sang…
- Nicolas lâche le cria Oryanne, je ne veux plus te revoir par d’ici. Elle se tourna vers son public : Excusez moi tout le monde le spectacle est annulé, pour le remboursement des billets, adressez vous à l’accueil !
- Tu me dis de dégager Oryanne ? Je n’y crois pas… Après tout ce que j’ai fais pour toi ? Je t’ai payé ta tournée mondiale je te signale, sans mon argent tu serais encore avec ton minable club de danseuse de Strasbourg, sans moi, tu n’existerais pas !
- J’ai dis adieu ! Mathis, toute ma vie, je t’ai attendu, et tu es enfin venu…
- C’est toi qui fais des rimes maintenant ma chérie ? Ca ne va pas ça… dit il avec affection… Viens on va boire un verre…
Oryanne se changea et ils se rendirent dans un bar-tabac à proximité de la salle de spectacle… Ils s’assirent à une petite table, commandèrent un café et commencèrent à parler :
- Je suis tellement heureux de te revoir !
- Moi de même, j’ai tout plaqué pour venir ici, je n’ai même pas mis au courant ma femme, de toute façon je m’en fiche maintenant que l’on est ensemble !
- Ca ne va pas être si facile, Nicolas est là maintenant…
- On s’en fout de Nicolas, tu deviens quoi ?
- Bah tu sais, j’ai réalisé mon rêve me voila enfin danseuse étoile et toi ?
- Moi aussi j’ai réalisé mon rêve, je suis comédien à la Comédie Française…
- Mais c’est super ça !
- Tu as des nouvelles de Marianne ?
- Oui, on est très bonne copines maintenant ! Elle est psychologue, ici, à Montréal et d’ailleurs elle a écrit un livre, attends je le cherche, il doit être dans mon sac…
Elle fouilla dans son sac en crocodile et en ressortis un petit livre intitulé :
« Se battre contre le suicide, une guerre contre soi-même »
Sur la couverture on pouvait voir Marianne accoudé à un poteau plus souriante que jamais, elle non plus n’avait pas changé.
Mathis regarda désormais les alentours du bar, à une table, seul, un vieux monsieur mangeait une salade, à proximité, une jeune femme lisait le livre de Marianne en buvant un café… Son attention se porta cependant sur quatre hommes singuliers assis autour d’une table ronde ils étaient tous en blanc… Mathis vint les trouver avec Oryanne. Ils se retournèrent et un homme avec une canne dit :
- Bonjour les amoureux ça faisait longtemps !
- Oui quinze déjà… Moi aussi ça me fais plaisir de vous revoir Plorus
- Vous voyez Grand Maître, je vous l’avais dis qu’il ne fallait pas s’inquiéter, ils ont finis ensemble !
- Oui tu as raison Julius…
- Messieurs, nous devrions partir ce soir c’est la fête du Grand Conseil, et il y a encore beaucoup à préparer
- Calme-toi Kilozun, je te rappelle que nous avons beaucoup de personnes à notre service maintenant… Le professeur Harrap et son équipe arriveront très bien à préparer la fête sans nous ?
- Ils sont encore au Grand Conseil ? s’étonna Mathis
- Oui depuis l’incident d’il y a quinze ce sont nos hommes à tous faire : ils cuisinent, ils jardinent, ils nettoient les chambres… Ce sont de véritables hommes de ménage, et de temps en temps, Quentin nous propose une de ses inventions, qui rate, évidemment ! Nous allons vous laisser bonne chance pour la suite et si vous voulez passer au Grand Conseil, vous connaissez la formule !
Les Maîtres du Destin s’engouffrèrent dans un portail rouge et disparurent… Mathis et Oryanne se rassirent mais Mathis se raidit :
- Je croyais avoir été clair Oryanne, à chaque fois que l’on se voit, on doit avoir notre collier en forme de cœur accroché au cou apparemment tu n’as pas le tien… Je pense qu’il faut que l’on arrête là
Mathis paya sa consommation et commença à sortir du bar. Oryanne lui courrait après et elle sortit de sa poche un collier en forme de cœur avec dessus un O et lui dit en souriant :
- C’est ça que tu cherches ?
FIN
L’histoire ne dit pas si la réalité s’est terminée avec autant de bonheur…
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Style : Nouvelle | Par blinhugo | Voir tous ses textes | Visite : 590
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Commentaires :
pseudo : damona morrigan
J'ai adoré ton histoire ! Des contes fantastiques comme j'adore. Avec une touche de magie qui me fait penser aux harry potter ! Trop bien merci beaucoup ! Enorme CDC pour toi !
pseudo : blinhugo
merci beaucoup Damona, je suis très touché ! Je suis de nouveau sur une saga fantastique mais elle ne sera pas fini avant longtemps, je posterais la première partie vers Noël je pense...
pseudo : damona morrigan
29 août, et je viens de te relire. J'espère te lire même si ce ne sera que vers Noël ! D'ici là prend bien soin de toi et reviens nous avec une histoire fantastique comme je les aime !!! PS. Petit conseil : ne publie pas des parties trop longues cela sera plus agréable pour le lecteur. Bisou amical.
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