J’ouvre une bouteille de Château Lafitte 2001 à la santé de mon bonheur,
J’ouvre également un paquet de chips à la santé de mon triste malheur.
Je m’affale, couché, dans le divan de ma chambre endormie,
Et je contemple, un verre à la main, les innombrables araignées, je vis.
Plus pour longtemps, certes, mais la vie comme je l’imagine me laissera bientôt…
Je pense que je n’ai plus envie d’elle, elle non plus, je prévois une rupture, le plus tôt.
Il faut que je parte, mais avant, j’ai ma bouteille à vider, la pauvre
Et mon paquet de chips, si calorique, tellement bon pour se sentir vivre
Je regarde encore mon appartement vide, plein de souvenirs
De ci, de là, je te revois sur les cadres, souillés par la poussière et le vieux
Tu étais si belle, toi que j’aimais tant, tes yeux bleus rayonnaient de mille feux.
Sur cette photo, nous choisissions cet appartement à deux, et je suis seul, pour finir.
Sur celle-ci, nous étions à deux, à St Tropez, le jour de notre mariage si réussi
Ce jour-là, sous scindions notre amour, si profond et sincère, tels deux oiseaux
Et puis tu attrapas, cette maladie, si moche, si froide, si amère et marteau.
Ce fut lors des fêtes de fin d’année, on t’annonça ton cancer un jour de pluie
Et puis, tout s’accéléra, tout devint de plus en plus fort, on t’emmena à l’hôpital,
Dans ce grand couloir doré et ambre, tu avais la chambre 777,
Et je vins te voir beaucoup de fois, tu ne me reconnaissais plus, chose peu banale
C’est alors que, ce jour froid, on m’annonça ta mort. Tous s’écroula le jour sept
Je tombai dans la dépression bien vite, cette fameuse septième journée
Et alors tout s’enchaina, je ne manga plus, je commençai à boire
Les grandes bouteilles de la cave de tes parents, toutes vidées sur le comptoir
Toutes, au garde à vous, comme le seraient des soldats , à l’armée
Mon histoire s’arrête malheureusement à ces mots
Car je suis là, dans mon canapé froid souillé par la crasse
Tout à l’heure la balle de calibre 27 traversera mon cerveau
Et je commencerai mon voyage pour te rejoindre, une grande passe…
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Style : Poème | Par Altaïr | Voir tous ses textes | Visite : 767
Coup de cœur : 12 / Technique : 12
Commentaires :
pseudo : nage
Triste et émouvent ça me touche partilièrement et en même temps me met la rage car ta vie ne s'arete pas à la sienne elle a bien plus de valeur que ça.(et je finirais avec une phrase qui ne veux rien dire si on n'est pas croyant mais et tu sur de la rejoindre car le suisside te conduit droit en enfer je doute que c'est là qu'elle se trouve.)courage.Biz amical
pseudo : Altaïr
Je n'ai, à l'heure actuelle, que 16 ans et ce texte est entièrment fictif. En aucun cas, il est une histoire vraie... Merci pour avoir pris la peine de me lire et de m'avoir dit ce que tu en pensais. Bien à toi Nage ;) Biz
pseudo : damona morrigan
Très bien écrit pour quelqu'un qui ne l'a pas vécu. Bravo, CDC
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