Je n’ai rien compris à la vie. Je fuis les couleurs pâles de ma peau ennuyeuse, m’englouti au fond d’un mur des Merveilles, je résonne comme un verre brisé au milieu du carrelage glacé. Je n’ai pas ma place, ici, sur cette plate-forme géante qui tourne à contre sens, qui s’étend à nos pieds telle une ombre en plein soleil. Je me fiche du monde tout comme il s’en fiche de moi. Je veux disparaître, je veux me frotter à l’atmosphère, flotter dans l’air que je recrache poussière. Je vous regarde, le menton contre le béton, et vous semblez si petits. Vous, fourmis qu’est l’être humain face aux espoirs des rêves sans fin. Nous ne sommes qu’un minuscule rien dans l’univers et son système à mystères. Jusqu'à la réalité de notre existence, tout au fond de la vérité, beaucoup plus loin que l’intérêt des étoiles brûlées, que savons-nous de la vie ? Inspire, expire. Implose, explose. Moi je me crève, je m’efface parmi l’irréalité naïve du sens de notre existence invisible, un point dans la galaxie, de misérables étrangers qui rabattent toujours les mêmes histoires, des fauves, des animaux, des idiots se permettant de se regarder de haut. Du néant. Vous me relevez et je vous hais.
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Style : Pensée | Par Supertramp | Voir tous ses textes | Visite : 297
Coup de cœur : 13 / Technique : 11
Commentaires :
pseudo : damona morrigan
Je me reconnais dans ton texte. J'aime beaucoup ton style. Merci CDC
pseudo : vinscott
cdc pour toi
pseudo : nage
J'adore bravo, j'ai ressenti souvent cette penser mais jamais aussi bien esprimer CDC Biz amical
pseudo : vincedu34
CDC, superbe texte. Surtout très proche de ce que je ressent...
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