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Je ne t'oublierai jamais. par Supertramp

Je ne t'oublierai jamais.

« Te souviens-tu de l’Automne dernier ? Quand les portes de l’enfer se sont entrouvertes, pour y laisser s’échapper l’Amour. Le rouge sang à en faire craquer les cieux, celui qui dure toujours. Je l’ai attrapé en vol, il m’a pincé et m’a gravé ton nom sous ma peau blanchâtre d’amertume et d’ennuie. Il a fait naître en moi un feu de passion invécu, me laissant la charge de l’exprimer. Puis repartit, derrière la brume saisonnière, et les Dieux jouaient pour cette révolution pensant éphémère. Tu es apparue, l’ange déchue, tu as vaincue la mort de tes propres mots. Tu étais belle, tu me regardais. C’était si bon d’écouter les mélodies dont ta douce voix m’enjolivait. Je serais restée des heures, assise sur ce lit, les yeux fermés devant un monde qu’on préférait oublier. Si j’avais su, j'aurais pu t'écrire des rimes à la hauteur de ton sourire, si seulement il pouvait être égalé. Tu méritais des mots inécrits, impensés, des phrases aussi belles qu’une Lune ensoleillée par l’éclat de tes yeux verts. Tu es la fleur qui ne fane pas, les jours d’arc en ciel, tu es toute la magie du monde, l’inaccessible, l’étoile qui ne s’éteint pas, la galaxie inexplorée, la vague encore jamais surfée, la merveille. Ma merveilleuse. Inspire-moi une dernière fois. Florine, j’aime quand tu n’aimes pas.  J’admire l’expression de ton visage pour un oui ou pour un non. Le creux de tes lèvres quand celles-ci se heurtent à ton ravissant rire. Ton regard s’illuminer par le Soleil devenant pâle à tes côtés. J’aime l’odeur de ta peau. La couleur de tes cheveux. Puis il y a eu tes soupires et tes silences, ton absence et ton indifférence. Je reste inerte face à une de tes images quand je la croise dans mes souvenirs. Les larmes ne coulent plus, elles gèlent. J’en deviens transparente, aussi froide que l’hiver de notre union. J’implore, je supplie, je crie, j'écris, j’attends, j’insiste, je me rappelle, j’imagine, j’espère, je pense, je sais. De toi. Et dans mes rêves, tu m’appartiens encore. Pour toujours. Et je t’aime. Oh, oui. Je t’aime. Mais chut, c’est un secret. Notre secret. Tiens-moi la main quand les orages viennent nombreux, quand la pluie devient acide, quand la Lune disparaît et le Soleil brûle mes saisons. Sois là si mes jambes tremblent, si les nuits sont longues et indéchiffrables, si ma vie ne ressemble qu’à dix lettres et une carte postale. La couleur de ce ruban se voilera quand même, l’unique dernier mois de l’année deux mille huit s’effacera des mémoires, mais ne pars pas. Alors chante mon prénom, parce que j'arrive. »

 

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Style : autre | Par Supertramp | Voir tous ses textes | Visite : 332

Coup de cœur : 14 / Technique : 14

Commentaires :

pseudo : damona morrigan

Magnifique, tu me fais pleurer ! Immense CDC

pseudo : ifrit

Sincèrement magnifique. Que dire de plus ?

pseudo : cha

Plus je te lis et te découvre,plus je suis bluffée! Tu as un réel don pour faire passer l'émotion dans tes texte! Un pur plaisir CDC