Voilà sept mois que, merde, oui putain.. j’ai mal !!!
Ce soir encore, je fume joint sur joint toujours une pinte en main.
Sans oublier la musique la plus mélancolique possible.
Je tourne en rond, ça me fais transpirer je n’aime pas ça.
Il fait chaud, lourd.. étouffant.
J’attends l’orage, pensant qu'il sera « libération »… enfin dans un premier temps.
Un couple s’engueule en bas de chez moi, ça me fait sourire un instant, après ça me déchire.
Je ferme les fenêtres. Je branche le ventilo, me prend une bière fraîche et me laisse tomber dans le canapé. Je promène la bouteille le long de mon ventre avant de la porter à ma bouche.
Je sue tellement que je n’ai plus besoin de pisser. Je crois que je ne saurais même plus verser une larme, et pourtant…
La télé, le son coupé, continue de décomter les vies.
Je ne sais pas si l’enfer existe vraiment...mais là, je m' en fais une bonne idée. Atrophié de la tête aux pieds, j’ai l’impression, impuissant, de m’évaporer.
Enfin les premiers éclairs illuminent le ciel.
Le tonnerre gronde aussitôt.
Les premières gouttes s’écrasent sur les fenêtres.
Le vent se lève, la pluie redouble.
L’orage est là.
Donnant de toute sa puissance, il apporte cette apaisante vague de fraîcheur tant convoitée.
Il s’éloigne.
La pluie, plus douce, tombe toujours.
J’ouvre la porte de mon balcon et en caleçon me douche sous cette pluie.
J’ai suinté durant toute la soirée et je sentais enfin cette couche de crasse quitter mon corps.
Des larmes emplissaient mes yeux.
Je pleurais. Les yeux au ciel, la bouche ouverte.
Je suis tombé à genoux. J’avais froid. Je pleurais bien plus que la pluie à cet instant. J’avais mal, encore.
Je ferme les fenêtres. Je vais m’essuyer et m’habiller.
Des crampes me prennent l’estomac.
De retour dans le salon, je me bois un grand coup de flotte et m’allonge dans le canapé.
J’essaie de respirer. J’attends un moment. Ca ne passe pas.
Il est onze heure du soir. J’éteins la télé.
Demain c’est son anniversaire.
L’année dernière, elle était encore là et je me suis mis minable… j’ai oublié !!
Aujourd’hui, c’est certainement trop tard mais je ne pense qu’à ça, à elle.
Ce n’était pas elle que j’attendais ce soir là.
C’est bien elle que j’attends aujourd’hui.
J’en tremble. J’ai froid.
Je préfère aller me coucher, cacher sous la couette.
Après quelques minutes de torture intensive, le sommeil me prendra.
Je me plongerai encore dans un rêve insensé . Je la croiserai.
Demain sera un autre jour. Le sien.
-An deux mille cinq, mois de Juillet-
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Style : autre | Par Laconia | Voir tous ses textes | Visite : 248
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Commentaires :
pseudo : nage
Bien qu'il dégage un soufrance j'adore grand CDC.
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