Estomac qui se tord et cœur qui se serre.
Vue qui se trouble et mains qui tremblent.

Autant de signes, témoins de la douleur.

Cœur déchiré.

Auquel aucun fil ne peut rien faire. Ni celui de l'amitié, ni celui de l'espoir. Rien ne pourra rassembler ces fragments car, à jamais, ils sont condamnés à la solitude et à ne jamais retrouver leurs moitiés.

Cœur piétiné.

Car parfois la vie semble considérer que la sentence du chagrin est trop légère. Ces fragments sont alors broyés dans l'étau de la souffrance. L'oubli est un présent du ciel mais il n'est pas accordé à tous.

Cœur en lambeaux.

 Certes en un seul morceau mais quel morceau ! Mieux vaut ne plus en avoir que d'avoir ces lambeaux dans la poitrine. Un jour, quelqu'un l'aura lacéré de paroles qu'on n'aurait jamais voulu entendre ou d'un acte qui aura briser le lien que l'on croyait unique et invincible.

Cœur en pleurs.

 Il est intacte. Il est beau. Mais il se vide de son bonheur. Des fissures commencent à peupler ce cœur qui était gonflé de félicité. Ce cœur a reçu un choc et en a profondément ressenti sa violence. Il n'est pas condamné mais il risque bien de basculer dans les bras obscurs du malheur et de la fatalité.

Cœur figé.

 Un jour, il a battu. Un jour, il s'est gonflé. Un jour, il a rayonné. Un jour, il s'est vidé. Un jour, il s'est reconstruit. Un jour, parsemé de cicatrices, il s'est troué. Un jour, il s'est arrêté. Mais jamais, il n'est reparti car la douleur a été trop vive. L'espoir avait empli ce cœur. Et ce qui lui avait paru être une nouvelle source de bonheur, s'était transformé en une arme mortelle. Le doux élixir embaumant son cœur, s'était métamorphosé en un poison terrible. Sans attente, il contamina chaque parcelle de ce pauvre cœur, le paralysant. Repartira-t-il un jour ? Cela parait impossible. Quand on a découvert que l'espoir était un traître, comment y croire encore ?
 
Cœur aveugle

Celui-ci baigne dans l'obscurité et refuse de voir l'amour qu'on peut lui donner. Peut-être s'en porte-t-il mieux ? Peut-être couve-t-il une souffrance vivre mais discrète ? Allez savoir...car parfois en plus d'être aveugle, le cœur est muet.

Cœur sans voix

Jamais n'exprimera ce que tout bas il ressent. Toujours gardera-t-il en son sein les sentiments qui le bercent. Le silence est une protection tout en étant une torture, car il est finalement vecteur de souffrance. Cette condamnation préserve ce cœur des risques de l'amour, il est peureux et au risque de ne jamais connaître le bonheur, il continue son chemin de croix sans le moindre bruit. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'au fond, ce silence le tue. Cœur dans une prison dorée...

Cœur fermé

Il écoute. Il voit. Il parle. Il sent. Et pourtant...Perché au trou de la serrure, il aperçoit le monde extérieur. Il en a une vague idée mais n'a pas nécessairement le désir d'en voir davantage. Cet aperçu lui suffit. Scellé à jamais...Qui sait ? La clé est ailleurs. Et cet ailleurs n'est pas inaccessible. A chercher, on finit par trouver.

Les mystères du cœur sont complexes et inépuisables. Qui peut se vanter de les avoir tous percés ? S'il existe je serais curieuse de le rencontrer et qu'il m'explique la recette du bonheur. Celle qui permettra à mon cœur de se gonfler de bonheur et celle qui ouvrira ses vannes pour voir déverser tout son amour et tout ce qu'il n'a jamais osé dire. Il me semble que tous ces états du cœur bercent la vie et il n'est pas impossible de tous les connaître.

Cœur en or, toujours trouvera support.
Cœur généreux, jamais ne donne-t-il trop peu.
Cœur indulgent, seconde chance accorde-t-il trop souvent.
Cœur souffrant, sans arrêt douleur il ressent.
Cœur blessé, seul sur le temps peut-il compter.