Tout se déroulait toujours aux mêmes endroits. Le chemin se répétait, comme un rite, dont la difficulté augmentait selon le temps. Sauf que ce décor restait dans le flou, naviguant dans nos esprits puis s'éloignant au gré du vent. Egoïstes à notre bonheur comme au monde qui nous entourait, notre seul but était d'arriver à bon port. Tantôt une main accrochait l'autre, ou un bras autour des hanches, effleurant effrontément ou involontairement le corps. Les pas n'étaient pas forcément pressés car nous savions déguster. Ce jour-là était empli d'un vent dérangeant, de nuages menaçants. L'habitude n'est pas à premièrement parler de l'inconscience, mais rien ne nous atteignait; voilà la seule chose dont je puis me souvenir exactement. Nous avions rarement de discussions sérieuses dans ces instants là, voire même aucun mot ne passait la barrière de nos lèvres. Le silence était apaisant, jamais lourd, mais parfois pensif. Les rapprochements -subjectifs ou non- de nos deux corps, était un exutoire aux tracas quotidiens. L'amour fait surmonter n'importe quelles erreurs, injustices, je crois. Du moins c'est ce que cet homme me transmet. Tout est simple, accessible, et agréable. Chaque geste quotidien devient un jeu avec l'autre, une transmission de regards, de pensées, d'envie. Et quand au bord de l'eau, nous regardons le ciel ensoleillé, gris, cassant, pour nous, rien ne change. Chaque rayons de lumière rechauffée ou goutte de pluie silencieuse est propice à la tendresse. Les sourires ne seront pas les mêmes, car rien n'est jamais pareil, le bonheur sera peut-être différent, sauf qu'il y a l'amour.
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Style : autre | Par Mancini Armelle | Voir tous ses textes | Visite : 324
Coup de cœur : 9 / Technique : 10
Commentaires :
pseudo : féfée
Un très beau texte, plein de sensibilité. J'ai beaucoup aimé ! CDC
pseudo : Allover
Quand on aime rien ne peut vous atteindre. cdc
pseudo : Patricia Laranco
Beau récit qui sait arrêter le temps, le mettre en suspens dans la complicité qui unit deux êtres qui s'aiment.
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