Une nuit, dans le jardin des pleures...

Aux orages des sombres tourments,
Avec des mots au son effrayant,
Je m'y suis vu y transpercer mon cœur,
Dans le plus grand des malheurs.

Cette nuit, dans le jardin des pleures...

Dans ce brève et soudain silence,
Où les ombres retiennent leur danse,
J'entends encore le cri de mes peines,
Ce sang noir qui coulais de mes veines.

Vers minuit, dans le jardin des pleures...

Me penchant pour cueillir des fleurs,
A cette même heure,
J'ai vu mon ombre,
Par cette nuit sombre,
Poser des roses blanches, sur ma tombe,

A minuit,dans le jardin des pleures...
J'y reste et j y demeure.