le ciel ombrageux a rentré son soleil et gronde, maussade
la mer vengeresse hurle et clame sa colère
les vagues vombrissantes déferlent
et viennent se cracher sur le sable gris.
Elle,devant sa porte,figée sur son banc de pierre,
face à la mer,
...elle attend.
Elle n'entend rien.
Ni la bise qui fouette son doux visage livide
empreint d'une bouffée angoissante,
Ni cette mer déchainée,colérique et déterminée à garder sa proie.
...elle attend.
Ses yeux rougis par les larmes et le froid scrutent l'horizon
ses doigts, recroquevillés par le froid,
égrènent inlassablement son chapelet.
Un avé, un pater, encore un avé maria et,
soudain, au loin,
un petit point noir se dessine
et son coeur martèle sa poitrine,
il bat la chamade
comme la première fois,
où elle a vu son beau marin.
ses joues se colorent
son visage reprend vie
son foulard glisse sur ses épaules graciles,
qui se parent avec délicatesse
de cette magnifique chevelure dorée,
que son homme aime tant.
La mer vaincue, apaisée et repentante se laisse caresser.
Le vent s'en est allé
et matelot est rentré.
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Style : Poème | Par gigi | Voir tous ses textes | Visite : 922
Coup de cœur : 9 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : bijoucontemporain
quel bonheur, merci
pseudo : Isalou
Très beau poème sur un thème qui m'avait beaucoup touchée à l'époque de la chanson de Francis Cabrel : "Je rêve" : "Plus loin sur les rocs que la mer assaille, cheveux et jupons en bataille, combien de femmes ont attendu ? Combien ont crevé leur coeur sur les vagues pour celui qui avait l'autre bague, et qui n'est jamais revenu ?". Merci et à très bientôt pour vos prochains textes.
pseudo : gigi
merci
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