Entend tu mon amour le murmure macabre,
De cette vie sans détour dont le ciel nous garde,
Cet élan de joies aux multiples peines délaissées,
Bercées par la chaleur de nos rêves émerveillés.
Sent tu la violence s'emparer de mon corps,
Lorsqu'il écarte ces chaînes a l'aurore,
Brisant ces lourdes mailles de fer,
Pour ne vouloir se réjouir que de tes vers.
Ces quatre doigts posés sur ton corps nu,
Rappel au loin les méandres de ma vertu,
Et cherchant tant bien que mal le salut,
Je m'alourdi au simple effet de ma vue.
Es-tu prêt mon amour, a braver l'infortune,
Voler les rêves ou bien violer la lune,
Puis t'agenouiller au grès de mes entrailles,
Brandissant le glaive pour l'amour des batailles.
Ressent tu au fond de ta chair cette peur de la mort,
Brûlante d'envie de nous séparer afin que nos tors,
Qui vacillent et se dandinent sous notre belle porte,
Succombe au vice d'une faucheuse qui nous avorte.