Grise et divine pyramide au sommet d'or,

Recevant de fugaces caresses des vents,

Qui te rapportent les moeurs du Grand Océan.

Toi, idéal religieux, Porte des Morts,

Désir de l'infini, de l'impossible, du beau,

De la magnificence romane, ton écho.

Toi, dont le firmament te rends rouge d'amour,

Où l'aube ose te réveiller par sa fraîcheur,

Le crépuscule te rendort par sa chaleur.

Toi, geôlier de la mer, des flots, pour toujours,

Né de la mer, de la terre, par l'Ange aux blanches ailes,

Tu es un des fruits de l'Arbre aux rêves éternels.

Les hommes t-ont fait, de la nature, une merveille,

Par leur sang, leur sueur, leur foi, ils-t-ont édifier,

Symbole de l'unité, où l'on vient prier.

Chaud, lumineux, réconfortant tel un soleil,

Où tes rayons surgissent du ciel pluvieux,

Pour eux, immense mystère embrassant les dieux.

Toi qui as su tenir lors d'effroyables guerres,

Qui as résisté à l'ennemi par l'onction,

Et pour seuls remparts les murs de la religion.

Par sa promesse, l'Ange t'as rendu immortel,

Et le dragon vaincu, il te rendit célèbre,

Et pense qu'il ne reviendra plus, peut-être.

Alors je te rends hommage Mont-Saint-Michel,

En te disant que, et s'enflamme ma poitrine :

" Je n'oublie ne mes ancêtres, ni mes origines. "