Les rides étoilées,
Couraient à la surface,
De ce sol qui jadis,
Regorgeait de cette eau,
Bavarde en gargouillis,
Accompagnant joyeuse,
Les gazouillis bruyants,
Des oiseaux disparus.
Le ciel devenait mauve,
La lumière fatiguée,
Ne pouvait plus passer,
A travers la poussière,
Qui tournoyait sans fin,
Au dessus des collines.
A l’horizon, dressées,
Comme des guerriers malades,
Les tours grises éventrées,
Criaient, la bouche ouverte,
Ebranlées par les vents,
Qui soufflaient sans répit.
Parfois, un mouvement,
Une pierre qui roulait,
Sur la pente apparue,
Du sol en tremblement.
Les souvenirs aussi,
S’étaient évaporés.
Et pour calmer l’angoisse,
De l’espoir envolé,
Ils avaient inventé,
Partout de nouveaux Dieux.
Que le temps semblait long,
Pour tous ceux qui priaient.
Alors, ils disparurent,
Les Dieux devenus sourds.
La chaleur meurtrière,
Avait sélectionné,
Les sans-soif brillants,
Vêtus de carapaces.
Ceux qui rampent la nuit
Et se cachent le jour,
Dans le sable aussi chaud,
Que le fond de l’enfer.
Dans ce monde grouillant,
Depuis des millénaires,
Un jour se condensèrent,
Des bribes de vapeurs,
Oubliées par le feu.
La goutte d’eau par hasard,
Arrosa une graine.
Et la tige poussa,
Avec de larges feuilles.
L’ombre ainsi recréée,
Réveilla les semences,
Qui germèrent à foison,
Sur cette nouvelle Terre.
Enfin l’eau se souvint…
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 237
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Commentaires :
pseudo : Iloa
Oui ! Très très très beau ! Merci.
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