Au-delà de qui tu es, au-delà de ce que tu souhaites, et de tant d'autres questions, il y en a une qui me revient à présent. Capitale, désordonnée et absolument inutile à toute personne étrangère à moi-même. Un peu comme la remise en question de soi. En bref, pourquoi moi ?
Pourquoi moi que tu ne connais pas, ou si peu ? Mon nom, mon visage aussi semble-t-il, et certaines de mes histoires, fort bien lues, fort bien comprises, mais cela suffit-il vraiment à l'amour ?
Nous serions-nous rencontrés dans un autre temps ? Dans une autre région ? Cela m'étonnerait. Dans un autre temps, je t'aurais fait du mal. Dans une autre région, tu m'aurais oublié.
Tant d'hommes peuplent cette Terre, ce pays, nos régions ! Quelques hommes bons, perdus dans la racaille, les déchets et le machisme, mais au moins quelques-uns pour faire le bonheur des femmes. Tu les vois, tu les sens, tu les vis, tous les jours peut-être. Et sur moi tombe ton dévolu. Je veux savoir pourquoi.
Ne crois pas que je m'en plaigne, pas du tout, bien au contraire ! Comment se plaindre de tant d'éloges, de beauté littéraire et de tendresse ? Mais les mots sont des images que l'on appose sur le monde. Parfois notre monde, un monde qu'on imagine. Image, encore ce mot. Qu'importe l'image, nos esprits peuvent transcender le temps pour la vivre encore et à jamais, ou la vivre avant, parce que peut-être qu'on ne la verra jamais.
Le jeu des images est l'un des plus jolis, l'un des plus joyeux, l'un des plus dangereux aussi. A ce jeu, il faut jouer pour gagner. Le premier à perdre a gagné, mais gagné quoi ?
« Avant d'écrire, vivons ! » Alexandre Jardin connaissait bien son affaire, et je n'en suis pas loin non plus. Avant d'écrire, je veux te voir. Je veux t'entendre. Je veux te sentir. Puisque tu me connais, je veux te connaître.
Je tire une carte. Le jeu de la curiosité.
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Style : Réflexion | Par ifrit | Voir tous ses textes | Visite : 645
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Commentaires :
pseudo : Iloa
Que tu écris bien...Je n'ai évidemment pas de réponse à t'offrir...mais je suis ton histoire comme nous tous ici. Je trouve assez sain que tu te poses des questions. Voilà.
pseudo : ifrit
Merci lloa. Cela me rappelle d'ailleurs un texte de notre regretté obsidienne, dans lequel il se posait des questions similaires sur une situation similaire, au même endroit : http://www.mytexte.com/texte.php?id=1928
pseudo : Iloa
Oui...Des histoires qui sont nées avec le virtuel. Nous sommes des humains...Hum...Et c'est heureux ! C'est dans la vraie vie que s'épanouit l'Amour, je crois...
pseudo : cendre de lune
"Je n'ai su comment le prendre non plus, à vrai dire. Mais quelle chance tout de même oui, d'avoir mon nom écrit au sein de ces lignes ! Et quelles lignes ! Cendre de Lune, veux-tu jouer au jeu du feu ? Ce jeu qui consume, qui t'a faite cendre et m'a fait seul, je l'aime. Jouons. Aimons. Nous verrons ensuite". "Oui, vivre et mourir autant de fois qu’il me le demandera. Ifrit…" C'est toi qui me l'a demandé et maintenant le jeu est fini. Pardon.
pseudo : cendre de lune
Cendre j'étais, à ton feu, je vivrais ! "Que la danse de la glace et du feu commence ! Cendre de lune et Ifrit, impossible amour, amour intense !"
pseudo : w
Un bien beau texte qui mêle profondeur et connaissance dans un rythme qui rend le texte agréable à lire. Bravo à toi pour ce bel écrit.
pseudo : ifrit
Je prends sur ma fièvre pour poster ce commentaire car il en vaut la peine. Des réponses, j'en ai eues plus que je n'en demandais. Cendre de Lune, tu as perdu, en brisant une des règles du jeu. En perdant à ce jeu, tu as gagné tellement, et moi en même temps, je n'ai pas les mots tout de suite mais je te dirai. "Oui, vivre et mourir autant de fois qu’il me le demandera. Ifrit…". Jouons encore, tu m'as donné envie d'écrire, encore. Je demanderai à la Lune... Je risque de te faire attendre un peu, le temps de guérir mon corps, mais ce n'est que mon corps. A très bientôt, Cendre de Lune. Et merci à vous tous qui nous lisez en tandem.
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