Par un froid glacial, une petite fille seule demandait l'aumône

Elle ne voulait pas d'argent pour vivre. Elle réclamait les mots et l'amour.

Oui, elle en avait de l'amour mais ça n'était jamais suffisant à son goût, ses anémones

Dont elle s'occupait, ses formidables parents et ses soeurs, ... il lui manquait ce brin de vie, ce brin d'humour

Qu'elle recherchait. Alors, s'enfuit loin de ce monde qui l'indifférait et se réfugia dans le sien

Celui peuplé de contes fantastiques, de "happy ends", ... La petite se rendait bien compte qu'elle rêvait,

Que toutes ses illusions étaient tout à fait puériles mais n'était-elle pas un enfant ? Elle voulait

Autre chose sans savoir quoi exactement. Elle attendait qu'on le lui dise et mendait de son air de chien

Battu quelques attentions aux passants, un peu d'affection. Avec certains, elle n'eut que des insultes et des crachats.

L'innocence l'avait quitté petit à petit, la laissant désespérée. Elle grandit, grandit, et grandit. 

Son esprit s'endurcissait mais son coeur non : elle avait toujours cet attendrissement et cette ouverture des petits

A l'environnement qui les entoure. Toujours prête à aider son prochain, elle gardait la réserve des geishas.

Malgré tout, l'espoir ne la quittait pas de trouver un véritable bonheur. Alors, elle s'accrocha

Et reprit les liens avec sa famille qu'elle considérait comme particulièrement importante à ses yeux

Chaque jour, elle faisait de ne rien avoir à regretter et remerciait Dieu

Ce qui l'aide à avoir un peu de réconfort. Puis, elle n'oublie pas ces gens qu'elle voit en amis,

Ceux qui ne la lâcheront pas et seront là pour elle, ... quoi qu'il advienne

Mignardise