Les fumeuses de chicha affalées sur les banquettes ont des mines déconfites
Elles rejettent de leur étrange instrument cette fumée intrigante
Depuis la rue l’on peut observer leurs volutes se déployer
C’est de la poussière de pensées
Celles dont elles se libèrent par le narguilé
A travers l’épais drapé qui obstrue l’entrée
Les parfums fruitiers embaument
Le plus proéminent est le pêcher
Il règne sans partage sur l’assemblée
Prodiguant de somptueuses sensations
Sur ce, cette mélopée arabe, ces cris qui veulent chanter
Dans la vaste salle, dans ce réfectoire, dans cette antichambre du plaisir
Règne sans partage le péché, celui que l’on partage
Qu’on se passe sans sourciller
C’est lui qui passe de bouche en bouche
Qui ne rougit pas de son forfait
Le péché suprême, celui qui n’a pas honte de se montrer
Je marche dans la rue, je dois me mettre à même la chaussée
Car c’est l’été, les fumeuses de chicha ont envahi la rue
Paix, paix, paix à elles, beautés immortelles
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Style : Poème | Par batoule | Voir tous ses textes | Visite : 938
Coup de cœur : 13 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : lutece
Magnifique, j'ai l'impresion de plonger dans cette ambiance et de respirer ses fragrances tellement ton poème est puissant! Grand CDC à toi pour ce petit bijou!
pseudo : malone
mmmm que de bons souvenirs... CDC parce que magnifiquement écrit, très belle ambiance que l'on inhale entre tes mots...
pseudo : damona morrigan
Oui, très bien écrit comme le dit mon pote malone on s'y croit vraiment ! CDC
pseudo : Mignardise 974
j'adore CDC
pseudo : Iloa
Bravo...une ambiance merveilleusement bien retranscrite. Très très beau poème !
pseudo : batoule
Merci à vous pour vos super coms, à bientôt
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