Le crépuscule choit délicatement
Les hiboux déploient leurs ailes
Les gorgones sirotent du sang, et,
S'enfuient dans les égouts d'une ruelle

Vois tu ces créatures malfaisantes
Si laides que quiconque ose les regarder,
En plein visage, meurt pétrifié
Ne les trouves tu pas fascinantes ?

L'aurore s'élève lentement
Les oiseaux chantent dans le ciel
Les Tarasques effraient les enfants
Sous eux la terre craquèle

Vois tu ces créatures monstrueuses ?
Qui hantent les marécages
Détruisant tout sur leurs passages
Ne les trouves tu pas belliqueux ?

Le premier jour du monde commence
La nature immaculée s'éveille
L'homme sort de son millénaire sommeil
Et marque le début de notre existence

Vois tu ces créatures indéffinissables ?
Si merveilleuses et si haïssables
Capables du meilleure comme du pire
Ne t'effarouchent t-elles pas autant qu'elles t'attirent ?