Je m'incline doucement à vos attentions chères

Ainsi qu'un page se prosterne devant son seigneur.

Avec l'admiration pour un peintre aux pinceaux enchanteurs,

Je vous suis entière et secrètement amère

De ne pas pouvoir demeurer à votre service plus longtemps.

Sachez, mon amant, qu'en esprit, je vous suis nuit et jour.

N'ayez point honte de rougir de ses quelques compliments !

Ne vous alarmez pas de mes tourments et mon ardeur au travail ! L'amour

Que j'ai est bien au-delà de toute peine.

Priez pour le repos de mon âme quand sereine,

Je m'en irais vers un autre et lointain univers

Où vous souffrirez légitimement de ma perte. Cependant, gardez

En vous mon image à jamais fidèle à la servitude et à l'unique préoccupation

De la satisfaction de vos besoins. Le temps m'enlève à vous et l'occupation

Me rappelle à mes devoirs. Aussi dois-je vous laisser.

Votre dévouée Mignardise.