Laissez-moi délirer,
Sur la lyre du temps,
Pays imaginaire,
Où ELLE me dit « je t’aime »,
Que ses yeux ébahis,
Enfin me voient si grand
Et que le poids des ans,
Dans ses bras s’amenuise.
J’attends en vain je sais,
Un mot sans importance,
Un mot pour ELLE sans sens,
Pour moi, un événement.
Que les retours de guerre,
Le matin dans la brume,
Deviennent sans avertir,
Parfois un paradis
Et souvent un enfer.
Nous avons revêtu,
L’habit couleur oubli
Et nous éparpillons,
Les poussières-souvenirs.
Les chemins rocailleux
Et les ronces si grises,
Ont fini, en silence,
De nous désintégrer.
Elle plane dans la maison,
Cette odeur de nous-mêmes,
Que la femme tant aimée,
Ne perçoit qu’un instant,
Avant de se blottir,
Dans les bras de l’amant.
Et nous disparaissons,
Dilués dans l’oubli,
Quand notre petite fille,
Appelle cet inconnu,
« Ho, mon gentil papa » !
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 261
Coup de cœur : 9 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : Iloa
Un cri très touchant...et très joliment écrit. CDC !
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