Eddy Eddy ou m’as-tu fuis . Ne te retourne pas . Juste derrière toi . Eddy Eddy je te file . Et les insomnies à n’en rien savoir . Ne plus savoir . Zombie . Ou m’as-tu fuis.
Sors de ton trou fillette ! Viens me percuter , shoote moi . Allez shoote moi !
Dans ma tête , tu cours , toujours plus vite , toujours plus loin . Ne va pas là ou je ne peut te suivre . Dans ma tête tu tournes , tu tournes en rond . Comme un pendu tu te balances , tu te balances . Et le monde s’enroule autours de toi . Mon monde autours de toi . Mains sur le clavier j’te tape et te fais saigner . J’vais t’faire saigner , ton sang, et le monde est rouge et blanc , ton sang , en imprégner ma peau , étouffer chaque putains de pores , hémoglobine à ne plus savoir , ton sang , et le gout du fer , sur ma langue les relents de biles , acide qui me ronge , acide extatique . Acide toi . Suicide moi . La tête si lourde , la tête à l’envers. Ma tête au bout du pique gueule sur la meute . Elle gueule , elle gueule , elle gueule trop fort . Et ce n’est plus qu’un cri . Discontinu, heurté , strident . Me déchire les tympans , les jointures sont trop blanches .
TA GUEULE FERME TA GUEULE . FERME LA NOM DE DIEU .
Arrête , arrête , arrête toi . Trop de choses qui tournent sous mes pieds. La terre ne va-t-elle jamais cesser de valser . La valse de Melody Nelson . A pleurer , à chialer , à n’en plus savoir . Tire toi , tire toi , tire toi une balle . Explose moi je ne veux plus entendre . Eclate moi la cervelle . Trop lourd pour moi , trop trash pour toi . La clope tombe . Ce n’est pas moi , qui tremble . Cendres sur mes pieds . Prend moi à l’arraché
Attends , attends , trop de couloirs , trop de portes . Et des peut-être à s’en saouler .
Mes ongles sur les dalles et rien ne se fendille . Attends je tombe et le monde à l’envers . Attends je glisse de mon piédestal , une balle en pleine tête , je sais que c’est toi , une balle en pleine tête , je roule à tes pieds . Une balle en pleine tête , mon sourire est trop fou , halluciné , mon sourire fait trop peur . Laisse moi coudre tes yeux , dis moi la cinglée . Et je suis folle , folle de toi , ivre de ce bateau vengeur .
Je suis ivre , ivre , ivre sur les trottoirs. Pathétique je suis ivre de nos étoiles .
Mais la lune est triste et ne souris plus . Qui a donc éclaté les lèvres de cette blonde ensanglantée . Notre ciel est vide et c’est un ciel violé . Je crois qu’une voiture me passe dessus , une et puis deux et puis trois et puis .. Et puis .. Je crois qu’il n’y en a pas . Je crois que tout me passe dessus et je roule dans le caniveau au milieu de la merde . Et puisqu’il me manque un bras je m’arrache le cœur avec l’autre . Et ça palpite entre mes doigts . Et c’est insupportable . Ce bruit , ce bruit . Quelqu’un va-t-il arrêter ça , bon sang est-ce que quelqu’un va se décider à arrêter ça ! TA GUEULE !
TA GUEULE MON CŒUR , TA GUEULE ! Explosé entre mes doigts , je crois que j’ai serré le poing . Un peu trop fort , un peu trop vite . Je crois que je me sens vide . Je crois qu’il n’y a plus que ça et qu’il n’y a jamais eu que ça . Je crois qu’il n’y a plus rien . Je crois que je suis fatiguée . Ou m’as-tu fuis . Disparu au fond d’un verre . D’une bouteille . Et puis de deux , et puis de trois , et puis .. Et puis ..
Les pilules pleuvent autours de moi , je crois que j’ai parlé trop vite . Poudre orgasmique sur mes lèvres . J'crois que j'te désire jamais autant que quand tu veux pas de moi . La mariée à foutu l’camps . Valse ma robe , au nom du Saint déchire les miens . A ne voir que ton dos . A n’avoir jamais su . NON! Attends, attends , je te rattrape , attends je t’accroche , attends dans mes bras , attends je me casse les jambes , après toi , crache mes poumons , après toi . Aperçu , déjà perdu .
La nuit est trop longue et les monstres sont sous le lit . Et la sueur sur mon corps est juste effrayante . Les frissons de peur m’en rappellent d’autres plus extatiques . Je crois qu’il ya des fantômes entre les draps . Je crois qu’ils sont là . Toujours derrière toi , je crois que tout est un peu trop . Dans ma tête toujours ces voix , la valse infernale , accusatrices , je me plie sous l’asphyxie . Je crois que tu n’es plus là. Je crois que ce n’était pas ça . A ne plus savoir . L’ombre a le vertige , et la lumières des lampadaires . Je crois qu’elle tremble un peu trop.
Eddy Eddy . Je crois que nous sommes morts .
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Style : autre | Par La Tricheuse | Voir tous ses textes | Visite : 337
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Commentaires :
pseudo : malone
un plaizir, Tricheuze, que lire ces lignes...
pseudo : La Tricheuse
C'est toujours du bonheur de voir que tu trouves un quelconque plaisir à ces lignes ;)
pseudo : Free-juls
Je me retrouve dans tes écrits. Ton ressenti lors de la lecture de mes textes, j'ai le même pour le tien. Wah.
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