J’ai atterrie là, sur ton cœur, sans que tu t’en aperçoives,
Tout doucement, sans moucher, je me suis fait suave,
J’ai rampé jusqu’ici, sans que tu saches comment,
Dérivé de la rive dans un doux flottement,
Et j’ai pris toute la place, sans te demander ton avis,
Mais je t’avais prévenu, je n’aime pas faire de bruit,
J’ai juste laissé des traces, invisibles à ton œil,
Et j’me suis fait ma place, là, sur ton grand fauteuil,
Les empreintes de moi étaient tellement subtiles,
Que même pas-tu t’enfuis et même pas-tu t’défiles,
Et tu n’a rien vu venir puisque tu cherchais ailleurs,
Mais ailleurs c’était l’temps que j’me pose sur ton cœur,
La vie a des secrets qui s’dévoilent au futur,
L’amour nous pousse parfois à faire tomber des murs,
Tu t’y attendais pas mais moi je t’attendais,
Et j’ai forcé l’amour a enfin m’regarder,
La patience est un luxe qui attend juste son heure,
Pour déclarer ses plans qui parfois sont trompeurs,
Je savais déjà tout s’en rien que tu saches de moi,
Je le savais c’est tout, me demande pas pourquoi,
J’ai façonné ma griffe, aiguisée et tranchante,
Mais dans ce jeu des ombres je n’suis pas la méchante,
J’ai seulement pris ma plume pour signer sur ta peau,
Lu et approuvé, bien sûr avec mes mots,
Et j’ai croqué en toi, comme ça, à pleine dents,
S’en trop réaliser c’que me coûterais mon élan,
Et t’as croqué en moi sans trop y réfléchir,
Inconscient que ça serait peut-être pour le pire,
Et j’ai atterrie là, sur ton cœur sans que tu le veuille vraiment,
Tu voulais plus l’amour mais il est venu, violent,
J’ai juste compté les heures en priant pour que tu me vois,
Et ça a pris du temps, l’incertitude entravant ton émoi,
Tu la voulais grande brune aux formes trop pulpeuses,
Et t’as eu la petite blonde aux formes silencieuses,
J’me suis languis de toi, tapie dans ton reflet,
Et en toute modestie j’ai su t’apprivoiser,
J’ai dissimulé les indices qui se faisait trop flagrants,
Mais dans cette chasse à toi j’ai jamais fait semblant,
Tu me voyais l’amie, je suis devenue l’ennemi,
Parce qu’aujourd’hui tu m’aimes et c’est toi qui me languis,
J’me suis livrée à toi dans ce maladroit baiser,
C’était au moi d’avril, un jour où il pleuvait,
Et j’oublierais jamais la douceur de tes lèvres,
Et cette timide étreinte qui a sonné ma trêve,
Ton souffle sur mon corps était presque irréel,
Et je m’essouffle encore, l’alchimie est trop belle,
J’suis partie à l’assaut de ce corps étranger,
J’y ai posé mon sceau dans c’désir qui naissait,
Et dans cet attentat y’aura pas eu de mort,
Je t’ai juste visé toi pour que t’en redemande encore,
Et j’me suis posée là, sur ton cœur hésitant,
Dérivée de la rive dans un doux flottement.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par lilooo | Voir tous ses textes | Visite : 487
Coup de cœur : 8 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : italogreco
un poème plein d émotion...de quoi raviver la passion ...un grand cdc...sublime...
pseudo : féfée
Sublime, et plein de subtilité. J'ai adoré ! CDC
Nombre de visites : 10342