Je l'attends, son sourire éclaire mon soir, sa chaleur réchauffe ma nuit, son humour réveille mon jour et je l'attends.
Elle avance sur une fragile passerelle de mots, elle tangue, hésite, mais un pas que son cœur assure marque son empreinte dans un vocabulaire amoureux. Elle se débarrasse de tout le superflu, le zéphyr emporte les derniers accents, les mots qui restent sont ceux qui construisent, des mots clés, des mots pensés tout au long de sa vie, des mots écrits avec ses larmes, des mots découverts avec humilité, des mots qui la contiennent, des mots cristallins. Elle les porte et les dépose comme un oiseau blessé, frêle et plein de vie, elle les lâche en espérant qu'ils vont prendre des forces, s'envoler, revenir, dompter l'écho qu'elle a déjà entendu.
De sa voix claire elle les murmure comme une prière, mais ce n'est pas une imploration, c'est déjà une offrande. Il y a dans ces mots une telle force de vie, que l'attendre c'est exister en elle et cela suffit pour faire de notre correspondance une lumineuse histoire d'amour. Elle est là.
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Style : autre | Par obsidienne | Voir tous ses textes | Visite : 760
Coup de cœur : 12 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : ficelle
Comme toujours O, tu m'éblouis, tu m'émeus, tu me bouleverses...Que dire après cela ? comment t'écrire ? que t'écrire ? tu dis tout, tu lis tout, tu exprimes tout...TOUT y est...TOUT ! Je me sens donc si pauvre et sèche après cela...
pseudo : bijoucontemporain
pauvre et sèche ? mais c'est toi ma source amoureuse, c'est toi qui m'abreuves, c'est toi qui irrigues mes lignes... merci Ficelle
pseudo : ifrit
Quelle belle rivière !
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