Ma vie avait toujours été réglée par rapport à elle.
A la seconde près.
Comme du papier à musique.
Toute ma vie ne se devait qu'à elle.
Et elle seule.
Et elle le savait.
Et en profitait.
Elle aimait se jouer de moi et me torturer.
Jouer avec moi pour mieux me dépecer.
Elle arrachait mes sentiments fielleux à ma peau douce, fine et délicate.
Et me dévorait, de ses certitudes affreuses de vieille marâtre.
Toute mon énergie ne servait qu'à lui plaire.
Et dans un abîme de souffrance, j'allais me taire.
Jusqu'au jour où elle fut seule.
Seule, totalement et sans artifice.
Toute nue devant moi, emplie de vice.
Et là, comme un fou, j'ai craqué.
Et à son océan de ténèbres j'ai cédé.
Essayant de comprendre ses silences,
J'ai du affronter ses absences.
Brûler ses ailes d'éphémère,
Tentant vainement de lui plaire.
Finalement, je n'ai pu la sauver,
Essayant désespérément de la rattraper,
Quand au fond de l'arène, elle s'était jetée.
Mon coeur de douleur a tant saigné,
Qu'à jamais je me suis maudit d'elle,
M'interdisant à tout le moins de regretter
Qu'elle ne fut une frêle hirondelle.
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Style : Poème | Par Manouchka | Voir tous ses textes | Visite : 276
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